TEHERAN, 27 novembre - RIA Novosti. L'Iran repousse toute condition susceptible de porter atteinte à son droit légitime de domestiquer le nucléaire civil, a déclaré dimanche le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Khamid Reza Assefi. Celui-ci a énoncé les particularités qui devaient être prises en compte lors des prochaines négociations avec la troïka européenne (Grande-Bretagne, France et Allemagne) sur le programme nucléaire iranien.
"Nous sommes convaincus que les pourparlers avec les Européens doivent être rationnels et que les particularités suivantes doivent y être prises en compte: premièrement, les négociations doivent être menées dans le cadre de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et sur la base des accords internationaux, en particulier sur celle du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires. Deuxièmement, les relations avec la République islamique doivent être exemptes d'exigences particulières, qui enfreindrait notre droit légitime de domestiquer les technologies nucléaires civiles. Troisièmement, l'objet et le cadre provisoire des négociations doivent être définis de manière précise", a dit Khamid Reza Assefi.
"Si l'Europe avance des propositions tenant compte des particularités susmentionnées, alors le processus de négociation pourra naturellement reprendre", estime le diplomate iranien.
Toutefois, Khamid Reza Assefi a indiqué qu'à ce jour la partie européenne n'avait fait aucune proposition officielles concernant une reprise des pourparlers.
"Pour le moment nous n'avons reçu aucune proposition officielle dans ce sens", a indiqué le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères tout en rappelant que la réunion de novembre du Conseil des gouverneurs (CG) de l'AIEA consacrée à l'examen du programme nucléaire iranien avait donné des résultats positifs.
"Cette fois les membres du CG ont fait preuve d'une plus grande sagesse (au sujet du programme nucléaire iranien), c'est pourquoi les résultats de la réunion du mois de novembre se sont avérés plus positifs que ceux de la réunion précédente du CG de l'AIEA", a souligné le diplomate iranien.
Lors de sa réunion du mois de novembre, le CG de l'AIEA avait décidé d'attendre avant de soumettre le dossier nucléaire à l'examen du Conseil de sécurité de l'ONU. Il n'avait pas non plus adopté de résolution sur l'Iran. Toutefois, ses participants avaient réitéré les appels invitant Téhéran à ratifier le Protocole additionnel à l'accord de garanties avec l'AIEA. En outre, les membres du Conseil des gouverneurs avaient appuyé la reprise des négociations entre Téhéran et la troïka européenne et exhorté l'Iran à fournir des informations supplémentaires sur son programme nucléaire.