Le prix Pierre de Coubertin a été décerné samedi pour acte de fair-play au gymnaste russe Alekseï Nemov, câble RIA Novosti depuis la capitale polonaise. L'heureux élu est titulaire de 12 médailles olympiques dont quatre d'or.
Alexeï Nemov est le premier sportif russe à être honoré par le Comité international pour le fair-play depuis que cette institution a été fondée en 1963.
Cette année le CIFP avait à choisir entre 40 athlètes de 26 pays du monde. La cérémonie officielle de remise des distinctions s'est tenue samedi au Centre olympique de Varsovie.
C'est aux JO d'Atlanta, en 1996, qu'Alekseï Nemov a remporté ses premières médailles d'or. A l'époque il était devenu double champion olympique. Quatre ans plus tard, à Sidney, il en avait ajouté deux autres dans son escarcelle.
En 2004, aux Jeux olympiques d'Athènes, un cas sans précédent s'était produit dans l'histoire du mouvement olympique. Les téléspectateurs du monde entier avait vu en direct comment les juges avaient attribué des notes manifestement infériorisées au gymnaste russe. Vingt minutes plus tard ils avaient revu leur notation à la hausse, mais cela n'avait rien changé à la situation. Alekseï Nemov non seulement avait été privé de la médaille d'or pourtant amplement méritée, mais il n'avait même pas accédé au podium olympique.
Le public furieux avait manifesté en sifflant les juges et les épreuves avaient même été suspendues. Lorsque le concurrent américain suivant s'était avancé vers un appareil pour se produire, les spectateurs avaient continué de manifester leur mécontentement en tendant le poing pouce en bas.
Touché par la réaction du public, Nemov s'était avancé sur le praticable en soufflant des baisers en direction des tribunes, mais comme la salle continuait de huer les juges, il était revenu et un doigt sur la bouche, il avait fait comprendre a ses supporters qu'ils devaient se calmer.
Le Prix fair-play Pierre de Coubertin a été attribué à Alekseï Nemov pour ce comportement sportif exemplaire, a déclaré à RIA Novosti le président du Comité olympique polonais, Piotr Nurowski, en ajoutant qu'en Pologne le gymnaste russe jouissait d'un immense respect.