La vie culturelle en Russie

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Les toiles exposées en Suisse ont regagné le musée Pouchkine

MOSCOU, RIA Novosti. Les visiteurs du Musée des Beaux Arts Pouchkine à Moscou pourront bientôt distinguer les tableaux sur lesquels la société suisse Noga a tenté de pratiquer une saisie (ils étaient exposés en ce moment dans un musée près de Genève) par de petites étiquettes rouges. Le 25 novembre, ces toiles ont regagné leurs places dans les collections du musée.

L'exposition "La peinture française du Musée Pouchkine à Moscou" s'est déroulée en Suisse du 17 juin au 13 novembre. Elle présentait trois siècles de l'art figuratif français, de Nicolas Poussin et Claude Lorrain (XVIIe s.) au cubiste Pablo Picasso (début du XXe s.). Cette collection de 55 toiles dont la valeur d'assurance était de 1 milliard de dollars a fait à deux reprises l'objet d'une saisie judiciaire en Suisse, à la requête de Noga, le 11 et le 16 novembre.

La saisie a été levée dans la soirée du 16 novembre par une décision spéciale du gouvernement suisse.

Le contentieux entre Noga et le gouvernement russe remonte au début des années 1990. Entre 1991 et 1992, le gouvernement russe avait passé avec Noga des contrats pour 1,4 milliard de dollars : la compagnie s'engageait à fournir des denrées alimentaires en échange de produits pétroliers. Depuis, les parties contestent mutuellement l'exécution du contrat.

Le directeur des Studios Mosfilm au sujet du cinéma russe

MOSCOU, RIA Novosti. La perte d'identité nationale du cinéma russe est le problème numéro un, estime le réalisateur connu et directeur des Studios Mosfilm Karen Chakhnazarov.

Des jeunes ont appris à faire des films, a-t-il dit. Mais dans tout ce qu'ils font, il y a beaucoup de clichés hollywoodiens qui ressurgissent", et cela a n'est pas à leur avantage". "Voilà pourquoi le cinéma russe n'est plus présent nulle part. On ne fera mieux (qu'à Hollywood), alors que dans le monde entier ce sont les cinémas nationaux qui sont les plus prisés", a dit Karen Chakhnazarov.

Selon le réalisateur, le cinéma soviétique se distinguait par son originalité. "On s'en souvient comme d'un phénomène unique en son genre. Le cinéma russe n'a pas encore retrouvé sa culture et sa langue", a-t-il noté.

"Mais il faut mener des recherches dans cette direction. Sur le champ hollywoodien, nous ne remporterons aucune victoire, d'une manière ou d'une autre nous perdrons la bataille, a-t-il jouté.

Dans le même temps Karen Chakhnazarov a donné un avis positif sur la situation actuelle de l'industrie cinématographique nationale.

"Dans l'ensemble, la situation dans le cinéma national, notamment dans les studios Mosfilm, inspire des espoirs", a-t-il estimé.

"D'une manière générale, cette année n'a pas été mauvaise, nous avons sérieusement augmenté la production", a dit le réalisateur et directeur des Studios Mosfilm. Une centaine de projets y sont en voie de réalisation, des films de fiction et des feuilletons télévisés.

Guerman Gref juge nécessaire la privatisation de monuments culturels

MOSCOU, RIA Novosti. Le ministère russe du Développement économique et du Commerce juge nécessaire de mener une privatisation de monuments culturels et historiques, a annoncé son dirigeant Guerman Gref. Selon lui, des amendements sont en voie d'élaboration prévoyant de céder des monuments aux entités de la Fédération et de les privatiser éventuellement après expertise, avec pourtant certaines restrictions.

"Seuls les monuments nécessaires à la réalisation des fonctions fédérales doivent rester à la charge de l'Etat, les autres, privatisés, passeront au secteur privé", a expliqué le ministre.

Un nouvel édifice théâtral s'ouvre à Moscou

MOSCOU, RIA Novosti. Un nouvel édifice théâtral unique en son genre s'ouvre à Moscou : il appartient au théâtre Et Cetera, dirigé par l'acteur connu Alexandre Kaliaguine, qui a travaillé en coopération avec des architectes et designers.

"Ce qu'on me présentait au tout début, ce n'était que de vrais centres d'affaires. Alors que nous avions besoin d'un pré-jeu en tout, avant que ne tombe le rideau. Et j'ai transféré ce jeu dans la salle", confie Alexandre Kaliaguine.

Les neuf loges du théâtre portent les noms de personnages littéraires, dont Arlequin, Falstaff, Tartufe... La diversité des fauteuils qui semblent être venus d'époques différentes ne cesse d'étonner. Des fauteuils baroques, néoclassiques, rococos et art déco. Les billets conseilleront aux spectateurs de ne pas assister aux spectacles "en tenue vestimentaire quotidienne".

Le 10 décembre, les élèves d'orphelinats seront les premiers spectateurs.

La surface de l'édifice est de 9 500 mètres carrés. Ses huit niveaux abritent une salle de 525 fauteuils, une petite salle (150 places), des pièces pour acteurs, un studio d'enregistrement. L'entrepôt de décors, un café et des ateliers sont situés dans la partie souterraine de l'édifice.

Monument à l'épouse de Fedor Dostoïevski dans la région de Novgorod

NOVGOROD LA GRANDE, RIA Novosti. Un monument à Anna Dostoïevski, épouse de l'écrivain classique russe, sera installé à Staraïa-Roussa, à 450 km au nord-ouest de Moscou, dans la région de Novgorod.

Fedor Dostoïevski vécut à Staraïa-Roussa de 1872 à 1875 et en 1880. C'est ici qu'il écrivit le roman "L'adolescent", des chapitres des "Frères Karamazov", des "Démons" et des pages de son "Journal d'un écrivain". Annuellement, Staraïa-Roussa sert de lieu aux rencontres annuelles des chercheurs étudiant la création de Dostoïevski. La ville a sauvegardé la maison où habitait l'écrivain.

Le monument à la femme de Fedor Dostoïevski sera inauguré en 2006, année qui marque son 160e anniversaire et la 500e année de la famille des Dostoïevski. Le monument de l'écrivain a été installé à Staraïa-Roussa le 11 novembre 2001, le jour de son 180e anniversaire.

Anna Dostoïevski qui survécut de beaucoup à son mari prépara huit rééditions de ses œuvres, écrivit un livre de souvenirs, ouvert à Staraïa-Roussa une école portant le nom de son mari et le musée de l'écrivain.

Fête du "prianik de Toula" dans la région de Moscou

MOSCOU, RIA Novosti. A Ivanovskoïé, un musée domaine non loin de Moscou, on fête le "prianik de Toula", une sorte de pain d'épice et une grande spécialité culinaire de cette ville située à 300 km au sud de la capitale.

Plus de 200 chefs d'œuvre culinaires sont représentés à cette exposition (on peut y goûter !). La "pièce" d'exposition la plus lourde pèse plus de 16 kg.

Cette année, le prianik aura ses 320 ans. Le nom de son inventeur ne nous est pas parvenu mais la technologie de sa fabrication est restée la même. Les veilles formes en bois permettent de juger de la diversité des prianiks.

Confiserie exquise pour beaucoup, le prianik représentait, à une certaine époque, un ouvrage d'art appliqué. Farcis et non, fabriqués à partir de pâtes à contenu différent, les prianiks étaient modelés, découpés et estampillés.

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