Le chef de la diplomatie estonienne s'oppose au GNE en faveur du projet du gazoduc Amber

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TALLINN, 25 novembre - Nikolaï Adachkevitch, RIA Novosti. Le ministre estonien des Affaires étrangères Urmas Paet estime que le projet de gazoduc Amber en tant qu'alternative au Gazoduc nord-européen (GNE) projetée par la Russie et l'Allemagne doit être plus attrayant aux yeux des investisseurs.

Le projet Amber prévoit qu'une conduite qui reliera la Russie, l'Allemagne et puis la Grande-Bretagne passera par les territoires de la Pologne, de l'Ukraine, de la Lettonie et de la Lituanie, contrairement au gazoduc nord-européen entre la Russie et l'Allemagne qui doit passer sous la mer Baltique.

"Tout projet européen global commence par une analyse des besoins et des intérêts des Etats concernés (...). L'étude du projet de gazoduc entre la Russie et l'Allemagne sous la mer Baltique a posé devant l'Union européenne des questions écologiques et économiques", a indiqué M.Paet intervenant devant le Conseil des ministres de la mer Baltique qui s'est réuni vendredi à Tallinn.

Le ministre estonien a appelé à ne pas oublier une alternative au GNE, le gazoduc Amber, lequel, selon le ministre, permettra non seulement de satisfaire les besoins en gaz des nouveaux membres de l'UE, mais aussi de baisser les risques liés au transit gazier. Sa construction, selon lui, reviendra aussi moins chère.

"Il est très important pour les pays baltes et la Pologne de rendre ce gazoduc attrayant aux yeux des investisseurs. L'avantage de ce projet réside sur la possibilité de stocker du gaz dans les pays baltes et cette possibilité doit être plus activement vendue par les participants à ce projet", a estimé le ministre estonien.

L'accord prévoyant la construction du GNE a été signé le 8 septembre au cours d'une visite de Vladimir Poutine à Berlin. Le holding gazier russe Gazprom et les groupes allemands BASF AG et E.ON AG signaient un accord de principe sur la construction de ce gazoduc qui passera sous la mer Baltique.

Le GNE reliera en direct le littoral russe de la Baltique près de Vyborg à l'Allemagne. D'une longueur de près de 1 200 km, il doit être opérationnel en 2010.

Le projet de GNE provoque le mécontentement des pays baltes et de la Pologne qui cesseront d'être des pays de transit entre la Russie et les grands consommateurs européens. Le premier ministre de Lettonie, Aigars Kalvitis, déclarait en septembre que "ce projet était basé non pas sur des raisons économiques mais fondé plutôt sur des motifs politiques".

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