Les députés géorgiens discutent d'une éventuelle sortie du pays de la CEI

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TBILISSI, 18 novembre - RIA Novosti. Les députés au Parlement géorgien ont discuté vendredi, entre eux, dans les couloirs, d'une éventuelle sortie de la Géorgie de la CEI et des conséquences possibles d'une telle démarche, rapporte le correspondant de RIA Novosti sur place.

Cette discussion bien qu'informelle a été provoquée par le refus de l'ambassade de la Fédération de Russie à Tbilissi de délivrer le visa d'entrée au député géorgien, Guivi Targamadzé, qui aurait dû se rendre à Saint-Pétersbourg pour y participer à la session de l'Assemblée interparlementaire de la Communauté des Etats indépendants, de même source.

Comme RIA Novosti en a été informée auprès du service de presse du Parlement géorgien, tant les représentants de la "majorité parlementaire" que l'opposition ont vivement discuté vendredi d'un éventuel retrait de la Géorgie de la CEI.

Qui plus est, plusieurs députés ont même proposé d'examiner cette question à la séance plénière du Parlement le 22 novembre. Quoi qu'il en soit, c'est le bureau du Parlement de la Géorgie qui doit approuver, lundi 21 novembre, l'ordre du jour des sessions plénières la semaine prochaine.

Evoquant la situation actuelle, le président du Comité pour les Relations extérieures, représentant la "majorité parlementaire", Konstantin Gabachvili, qui aurait dû, lui aussi, aller à la session de l'Assemblée interparlementaire de CEI à Saint-Pétersbourg, a déclaré devant les journalistes à Tbilissi qu'il ne croyait pas utile de soulever la question de la sortie de la Géorgie de la Communauté des Etats indépendants à ce moment précis.

"Cette question va revêtir sans doute une plus grande importance si le Parlement de la Géorgie aura à soulever la question sur l'utilité de la présence des forces russes de maintien de la paix dans les zones des conflits sur le territoire géorgien. Au moment donné, le retrait de la Géorgie de la CEI peut bien faire échouer tout le processus de règlement dans lesdites zones", est l'avis de Konstantin Gabachvili.

Dans le même temps, le représentant du groupe de députés du "Front démocratique", un des leaders du Parti républicain de la Géorgie, Levan Berdzenichvili, s'est félicité des propos de la présidente du Parlement, Mme Nino Bourdjanadzé, qui a dit dans son intervention aujourd'hui, que "la CEI est devenue un instrument docile de la Russie".

"En effet, la CEI est et restera un instrument docile de la Russie", a admis Levan Berdzenichvili, tout en faisant remarquer que "la Russie pratiquait toujours une politique de "deux poids, deux mesures" à l'égard de la Géorgie".

"Il en sera ainsi tant que la Géorgie restera au sein de la CEI", est persuadé le député.

Or, Mme Manana Natchkebia, du groupe de députés "Opposition de droite" au Parlement de la Géorgie, estime pour sa part que le message de présidente du Parlement, Mme Nino Bourdjanadzé, aux participants à la session de l'Assemblée interparlementaire de la CEI à Saint-Pétersbourg "n'aura aucun effet, tout comme étaient inutiles toutes les démarches précédentes du gouvernement géorgien par rapport à la Russie".

"La raison en est que nos autorités en place ont manqué, dès le début, de conséquence pour régler les problèmes avec la Russie", est l'avis de la parlementaire.

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