Le règlement du problème du Kosovo ne doit pas entraîner la désintégration du pays (Poutine)

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MOSCOU, 15 novembre - RIA Novosti. Dans le règlement du problème du Kosovo il faut prendre en compte l'inadmissibilité de la désintégration du pays, a déclaré Vladimir Poutine en recevant mardi au Kremlin le Président de la Serbie, Boris Tadic.

"Malheureusement, la communauté internationale a décidé d'entamer les négociations sur le statut du Kosovo alors que les standards établis pour cette province n'ont pas été appliqués", a regretté le président serbe.

"Si les Albanais veulent avoir le droit à l'autodétermination et à la création de leur Etat indépendant, d'autres pays de la région doivent, eux aussi, avoir ce droit. Cela peut avoir pour effet la désintégration d'autres pays, tels que la Macédoine et la Bosnie-Herzégovine", a fait remarquer Boris Tadic.

"Ce principe (l'inadmissibilité de la désintégration) doit aussi s'étendre aux autres pays du monde", a estimé le Président de la Fédération de Russie.

La Serbie "participera à ces négociations et envisage d'y faire valoir ses intérêts nationaux légitimes ", a annoncé le Président serbe. Et d'ajouter que la sauvegarde de la souveraineté nationale et de l'intégrité du pays est l'un des éléments de la position serbe à ces négociations.

La Serbie a une approche constructive des négociations et tient à ce qu'elles aboutissent à une solution qui arrange tant les Albanais que les Serbes du Kosovo, a souligné Boris Tadic. "Une telle solution doit être à la fois politique et juridique sans menacer la souveraineté des autres pays de la région", a-t-il repris.

Le problème du Kosovo, "ce n'est pas seulement le problème de la Serbie, c'est aussi celui de toute l'Europe du Sud... La Serbie se doit tout simplement de protéger ses citoyens habitant le Kosovo", a-t-il dit.

"Je suis allé au Kosovo et j'ai vu dans quelles conditions vivent les Serbes. Ils sont ghettoïsés, a raconté Boris Tadic.

"Au moment où la Serbie se trouve à une sorte de carrefour, elle compte sur la sollicitude de la Russie", a noté le Président serbe.

Selon Boris Tadic, en politique extérieure, la Russie constitue l'une des grandes priorités de la Serbie. On ne doit pas l'oublier et ce, "même au moment où la Serbie se prépare à devenir membre de la communauté européenne".

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