Le nouveau gouvernement entend notamment maintenir sa ligne essentielle de partenariat stratégique avec Moscou, lit-on en substance dans le projet de Contrat de "grande coalition", document volumineux de quelque 200 pages.
"En commun avec nos partenaires européens, nous intervenons en faveur du partenariat stratégique avec la Russie, partenariat que nous allons promouvoir tous azimuts, que ce soit au niveau des relations bilatérales qu'au sein de l'ensemble de l'Union européenne (UE)", est-il indiqué dans ce document, dont le texte a été distribué parmi les journalistes à l'issue d'une conférence de presse lundi dans la capitale allemande.
"L'objectif en reste une Russie prospère qui, tout en se guidant sur les valeurs européennes et compte tenu de ses propres traditions, se transforme progressivement en démocratie stable", souligne le document.
La volonté de coopérer avec la Russie dans le domaine économique y est explicitement confirmée. Quoi qu'il en soit,"le partenariat à long terme dans le secteur énergétique ne doit pas entraîner une dépendance unilatérale", est signalé dans le projet de Contrat de "grande coalition".
"La Russie demeure pour nous un très important partenaire quand il s'agit de relever les nouveaux défis tant globaux que régionaux, ainsi que dans la lutte contre le terrorisme et dans les relations avec ses voisins immédiats", lit-on ensuite dans le document.
Par ailleurs, le Contrat de "grande coalition" offre son aide à la Russie dans la solution du problème de la Tchétchénie. "L'Allemagne et l'UE proposent toujours à la Russie leur assistance pour créer finalement les meilleures conditions pour un règlement politique du conflit de Tchétchénie", est-il indiqué dans le document.
"Nous entendons organiser nos relations avec la Russie en sorte que nos voisins communs s'y inscrivent également dans l'esprit d'amitié et de confiance", insiste le projet de Contrat de "grande coalition".
Et de poursuivre: en ce qui concerne les autres pays, anciennes républiques de l'ex-Union Soviétique, l'Allemagne développera ses relations avec eux "sur la base des valeurs communes".
L'Ukraine y est particulièrement retenue à laquelle le nouveau gouvernement allemand de coalition "accordera un appui en vue de la progression de la démocratie et pour la réussite des réformes économiques". "Nous tenons à ce que l'Ukraine trouve sa place à elle en Europe", lit-on dans le document.
Or, la Biélorussie a mérité, elle aussi, une ligne spéciale dans le Contrat de "grande coalition". "En commun avec l'Union européenne, nous intervenons pour le renforcement de la démocratie, pour un Etat de droit et les droits de l'homme en Biélorussie", est-il noté dans le document.
