MOSCOU, 11 novembre - RIA Novosti. Les pays membres de l'Organisation du Traité de Sécurité collective (OTSC) n'envisagent pas de créer de nouvelles bases militaires sur leur territoire, a annoncé vendredi le secrétaire général de l'OTSC Nikolaï Bordiouja.
"La création de bases n'est pas à l'étude. L'OTSC n'a pas de bases militaires, toutes les bases militaires déployées sur les territoires des pays membres de l'Organisation appartiennent à la Russie", a rappelé M.Bordiouja au cours d'une conférence de presse à RIA Novosti.
"Pour autant que je sache, la Russie n'a pas l'intention de mettre en place de nouvelles bases en Asie centrale", a-t-il relevé.
Il ne faut pas opposer les bases russes déployées en Kirghizie et au Tadjikistan à la base américaine de Manas, de l'avis du secrétaire général de l'OTSC. "Je ne crois pas que les bases de Kant et de Manas, situées à une distance de 30 km et possédant des avions ultramodernes pourraient neutraliser l'une l'autre. Il est techniquement difficile de le faire", a noté M.Bordiouja.
Toutefois, il a reconnu que la création d'une infrastructure militaire comprenant des radars, des aérodromes d'appui et des bases militaires non loin des frontières russes représentait un danger pour la Russie.
"On met en place une telle infrastructure sous différents prétextes autour de nos frontières, notamment dans les pays baltes... Les bases sont un élément puissant de la structure militaire qui pourrait être utilisé pendant des opérations", a noté M.Bordiouja.
Il a qualifié de mythes les propos selon lesquels les bases, qui seraient aménagées à titre provisoire, servaient à combattre le trafic de drogue, les migrations clandestines, à maintenir l'ordre public. Elles sont créées "pour défendre les intérêts nationaux", a conclu M.Bordiouja.
L'Organisation du Traité de Sécurité collective comprend l'Arménie, la Biélorussie, le Kazakhstan, la Kirghizie, la Russie et le Tadjikistan.
