Un général russe critique l'affirmation selon laquelle les armes entreposées en Moldavie se retrouvent en Tchétchénie

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MOSCOU, 27 octobre - RIA Novosti. Vice-président de l'Académie des problèmes géopolitiques et ancien chef de la Direction de coopération internationale du ministère russe de la Défense Leonid Ivachov écarte l'hypothèse selon laquelle les armes provenant des entrepôts de l'armée russe en Transnistrie (république autoproclamée sur le territoire de la Moldavie) puissent finalement se retrouver en Tchétchénie.

S'entretenant jeudi avec des journalistes russes, le premier ministre moldave Vasile Tarlev a affirmé que les armes provenant des entrepôts de l'armée russe en Transnistrie se trouvaient en Tchétchénie.

Le général Ivachov a rejeté cette hypothèse. "Je sais très bien de quelle façon sont protégés les entrepôts. Il est très peu probable qu'il en soit ainsi", dit-il dans une interview à RIA Novosti.

Selon lui, la déclaration du premier ministre moldave relève de la propagande. "Ses propos selon lesquels les armes provenant des entrepôts de l'armée russe se retrouvent en Tchétchénie et qu'elles ont été utilisées à Beslan (l'attaque d'une école dans cette ville nord-ossète par un commando terroriste en septembre 2004 avait fait de multiples victimes, ndlr), relève de la propagande politique", a indiqué le général.

"Je pense que cette affirmation est gratuite. S'il y a des preuves concrètes, le premier ministre moldave ferait bien de les transmettre aux structures judiciaires et de sécurité", a-t-il ajouté.

Au lendemain de la dislocation de l'URSS, a noté Leonid Ivachov, "il y a eu effectivement une période pendant laquelle ces armes étaient assez faiblement protégées". "Mais si, en Transnistrie, elles étaient encore contrôlées, on ne peut pas en dire autant des armes qui étaient entreposées sur le territoire de la Moldavie", a noté le général.

L'expert militaire a rappelé que l'ancien ministre moldave de la Défense, Valeriu Pasat, inculpé de ventes illicites "non seulement de mitraillettes ou de mitrailleuses mais aussi d'avions et de batteries de missiles sol-sol", fait l'objet d'une enquête en Moldavie.

"Le premier ministre moldave ferait bien de balayer devant sa porte", a ajouté le général.

A son avis, "Chisinau ne fait qu'attiser les tensions autour de la Transnistrie et des entrepôts d'armes qui y sont situés".

Selon lui, la Moldavie cherche à "diaboliser la Transnistrie pour justifier toute attaque éventuelle contre cette région".

D'autant plus que, a-t-il dit, "toute opération militaire commence aujourd'hui par une préparation psychologique et informationnelle".

"Il en fut ainsi en Yougoslavie ou en Irak. Et même si, plus tard, de pareilles accusations s'avéraient fausses, des Etats seraient pourtant anéantis, détruits et occupés. Et il pourrait en être ainsi dans ce cas précis", a conclu l'ex-chef de la Direction de coopération internationale du ministère russe de la Défense.

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