"Si nous voulons combattre la corruption, il faut augmenter la présence féminine à des postes de responsabilité. Dans le monde, il y a une tendance : plus il y a de femmes (à ces postes), moins il y a de pots-de-vin", a-t-elle indiqué prenant la parole mardi devant le Forum économique mondial qui s'est réuni à Moscou.
A en croire certaines études, la présence des femmes à des postes dirigeants réduit de 10% en moyenne le nombre de pot-de-vin et, en Russie, cette réduction est encore plus importante, de 15%, a-t-elle indiqué.
S'agissant de la condition des femmes dans l'économie russe, Mme Georgieva a noté que, malgré le bon accès des femmes russes aux postes de travail, elles sont nettement moins bien rémunérées que les hommes. Actuellement, leur salaire constitue 63% du salaire des hommes, alors qu'il y a quelques années, cet indice représentait 65 % et, en URSS, 70%.
Pour sa part, le directeur du programme pour la compétitivité globale du Forum économique mondial, Augusto Lopez-Claros, a indiqué que la Russie n'utilise pas le potentiel des femmes, ce qui réduit considérablement sa compétitivité.
Aux termes d'une étude sur la politique des sexes menée par le Forum économique mondiale dans 59 pays du monde, la Russie vient en 31ère position pour la qualité de cette politique. Pour la participation féminine dans la vie économique, la Russie occupe la 3e place, pour leurs possibilités économiques, la 10e, pour leur accès à l'éducation la 29e et pour leur participation à la vie politique le 57e.
La première place dans le classement du Forum appartient à la Suède, la 9e à l'Allemagne, la 11e à la Lettonie, la 17e aux Etats-Unis et la 33e à la Chine. Les deux dernières places reviennent à la Turquie et à l'Egypte.