A l'issue d'une réunion conjointe de ces deux comités parlementaires en présence de Mme Salomé Zourabichvili, les députés géorgiens ont qualifié d'insatisfaisantes les réponses de la ministre des Affaires étrangères aux questions des législateurs, a-t-on fait savoir à RIA Novosti au Comité pour les Relations extérieures du Parlement de la Géorgie.
La confrontation entre le Parlement et le ministère des Affaires étrangères de la Géorgie a éclaté quand la ministre Zourabichvili a perçu comme une offense personnelle une observation critique émise à son endroit, provoquant immédiatement une déclaration officielle du service de presse de la diplomatie géorgienne.
La critique en question à l'endroit du ministère géorgien des Affaires étrangères porte sur la ratification de la Convention-cadre européenne sur la protection des droits des minorités nationales, ratification qui, selon les députés géorgiens, traîne en longueur par la faute justement du ministère des Affaires étrangères.
La nomination de Salomé Zourabichvili ayant une double nationalité (elle est à la fois citoyenne de la Géorgie et de la France) au poste de ministre des Affaires étrangères de la Géorgie en mars 2004 a été évaluée à l'époque comme une démarche exceptionnelle dans la pratique diplomatique. Dès septembre 2003, Mme Salomé Zourabichvili avait occupé le poste d'ambassadeur de la République Française à Tbilissi.
Salomé Zourabichvili a des liens de parenté avec Hélène Carrère d'Encausse qui est l'une des Françaises d'origine russe les plus célèbres en Russie, scientifique de renom et grande spécialiste de la Russie. Hélène Carrère d'Encausse est née Zourabichvili (nom de son père).
Avant d'être désignée au poste d'ambassadeur de France à Tbilissi, Salomé Zourabichvili avait occupé le poste de directrice pour les questions stratégiques et internationales au Secrétariat général de la Défense nationale de France.