"C'est une "feuille de route" dont tous les participants au processus de règlement peuvent se servir. Ils peuvent y prendre tout ce qu'ils jugent réalisable à ce moment précis, car toute une série de documents que nous avons devant nous à la table des négociations sont en quelque sorte suspendus pour une raison ou une autre. Soit ils n'ont pas été réalisés du tout soit ils ne l'ont pas été de la façon qui était stipulée dans ces documents", a indiqué vendredi dans une interview à RIA Novosti l'ambassadeur itinérant du ministère russe des Affaires étrangères, Valeri Nesterouchkine.
Les deux parties au conflit (tant la Moldavie que la Transnistrie) ont, chacune, leur propre vision de leurs propres intérêts, a fait remarquer le diplomate russe. Pour le moment, les intérêts de Chisinau et de Tiraspol ne convergent pas, mais entrent plutôt en concurrence, a noté Valeri Nesterouchkine. "Les persuader qu'en commun, leurs intérêts seraient beaucoup mieux garantis est une tâche de taille", a souligné l'ambassadeur itinérant russe.
Cela dit, Valeri Nesterouchkine a espéré que les négociations sur le règlement transnistrien qui vont reprendre ce fin octobre se dérouleraient au même rythme qu'au cours de ces dernières années, c'est-à-dire tous les mois.
Dans le même temps, le diplomate russe s'est montré très prudent quant aux perspectives de ces négociations. "Il serait déjà bon si l'on arrivait à tenir les premières rencontres, et que nul ne rechigne à poursuivre les négociations dès la première question difficile", a ajouté l'ambassadeur itinérant.
Les consultations à cinq des représentants de la Moldavie, de la Transnistrie, de la Russie, de l'Ukraine et de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) se sont déroulées les 26 et 27 septembre dernier à Odessa.
Ces jours-ci, une délégation russe avec à sa tête le secrétaire adjoint du Conseil de sécurité russe, Youri Zoubakov, a visité Chisinau et Tiraspol. Valeri Nesterouchkine a participé, lui aussi, à toutes ces rencontres.
