Les préjugés gênent toujours le développement des relations russo-suisses, ont déclaré jeudi les spécialistes de l'Institut Erasme au cours de la conférence de presse intitulée "Suisse — Russie au-delà des préjugés: une étude révèle les perceptions mutuelles des Suisses et des Russes".
L'image négative de la Russie reproduite par la presse menace également l'évolution de la coopération économique russo-suisse, selon l'étude. Les spécialistes de l'Institut ont interrogé une soixantaine de responsables d'entreprises et de leaders d'opinion, notamment politiques, afin de déterminer les images réciproques des deux pays.
Les experts sont arrivés à la conclusion que la plupart des Suisses avaient une vision négative de la Russie alors que la Suisse bénéficiait d'une image "idyllique" en Russie. Les Suisses croient que tous les Russes sont soit des communistes soit des mafieux. Mais mieux ils connaissent la Russie et plus ils communiquent avec les Russes, plus ils commencent à les apprécier, a déclaré le Président de la section Suisse romande de la Chambre de Commerce Suisse-Russie Guy Mettan.
Les hommes d'affaires suisses qui ont déjà coopéré avec leurs collègues russes ont une attitude plus positive envers la Russie. Tous les experts ont reconnu que l'économie russe avait un grand potentiel malgré un développement social et politique assez instable.
La section suisse romande de la Chambre de Commerce Suisse-Russie avait mené l'étude à la veille d'une visite du ministre suisse de l'Économie Joseph Deiss et d'une délégation d'hommes d'affaires suisses en Russie prévue pour les 20-12 octobre prochain.