SOUKHOUMI, 30 septembre - RIA Novosti. L'Abkhazie ne consentira pas à une participation américaine et européenne pour la mission de paix, a déclaré vendredi le président de la république autoproclamée (faisant partie de la Géorgie) Sergueï Bagapch.
"Les forces de paix de la CEI ont été introduites dans la zone du conflit abkhazo-géorgien conformément à l'accord sur le cessez-le-feu et le désengagement des forces signé par les parties géorgienne et abkhaze le 14 mai 1994. La partie abkhaze n'a pas l'intention de modifier ce document", lit-on dans une déclaration de M.Bagapch diffusée à la suite de la publication de la proposition du président géorgien Mikhaïl Saakachvili d'inviter les Etats-Unis et l'UE à participer au processus de paix.
"Il est impossible d'inviter d'autres Etats au processus de paix sans notre consentement", a noté le président abkhaz.
Mercredi, M.Saakachvili s'était prononcé pour la participation des Etats-Unis et de l'UE au processus de paix en Abkhazie et en Ossétie du Sud (une autre république autoproclamé faisant partie de la Géorgie). "La Russie joue un rôle important dans ce processus, mais il faut que les Etats-Unis s'y joignent, ils l'ont déjà souhaité", a indiqué M.Saakachvili.
L'UE pourrait jouer un rôle décisif dans ce domaine. "La Russie est un acteur clé dans ces processus, mais l'Europe doit y participer plus activement", à son avis.
Dans le même temps, une autre république autoproclamée de l'espace post-soviétique - la Transnistrie (faisant partie de la Moldavie) - a récemment consenti à la participation des Etats-Unis et de l'UE au règlement du conflit transnitrien en qualité d'observateurs, rapporte le ministère transnistrien des Affaires étrangères.
Cette question a été réglée au cours des consultations des représentants de Chisinau, de Tiraspol et des médiateurs (Russie, Ukraine et OSCE) qui se sont tenues à Odessa. Selon un document élaboré par l'OSCE, les observateurs n'ont pas le droit de participer à la prise de décision, de signer les protocoles, de présider les réunions ni d'initier leur tenue.
"Nous nous sommes opposés à l'invitation des États-Unis pendant une certaine période, parce que la participation américaine n'avait pas contribué à l'amélioration, mais davantage à l'aggravation de la situation", a indiqué le chef de la diplomatie transnistrienne Valery Litskai.