Les membres de la commission intersectorielle lituanienne chargée d'enquêter sur le crash du chasseur russe Su-27 ne se décident pas à toucher à la "boite noire" de l'appareil avant qu'ils ne soient sûrs d'être capables de déchiffrer l'enregistrement sans porter préjudice à la boite noire, a ajouté le commandant.
"Sans aucun doute, nous étudierons le contenu de la boite noire sinon le travail de la commission n'aurait pas de sens", a-t-il souligné.
Les experts russes présents sur place avaient déjà proposé d'analyser les boites noires en Russie, mais la Lituanie a rejeté cette proposition.
"Si nous avons des problèmes, d'autres pays nous accorderont une aide", a indiqué M.Tutkus.
Les missiles air-air du chasseur Su-27 n'ont pas explosé grâce à plusieurs dispositifs de sûreté. Ces missiles sont activés au moment de guidage. Qui plus est, le pilote a pratiquement vidé les réservoirs de combustible ce qui a permis d'éviter la détonation des missiles à la suite d'une explosion des réservoirs, a noté le commandant.
Le pilote du Su-27 Valéri Troïanov a été soumis à un nouvel interrogatoire au parquet général de Lituanie. A présent, il est assigné à résidence et se voit interdire de communiquer avec "certaines personnes".
Lundi soir, l'épouse du pilote Olga Troïanova se rendra à Vilnius.
Le chasseur russe Su-27 s'est écrasé en Lituanie le 15 septembre. Le pilote s'est éjecté après avoir perdu l'orientation en raison d'une défaillance de l'équipement de navigation, selon le ministère russe de la Défense. Valéri Troïanov a atterri en parachute à 55 km de Kaunas.
