L'Iran entend accroître sa coopération avec la Russie

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MOSCOU. Tatiana Sinitsyna, commentatrice de RIA Novosti. 

Le gouvernement de l'Iran entend intensifier sa coopération avec la Russie, a déclaré lundi le directeur de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA), Gholam Reza Aghazadeh, au cours de sa rencontre avec le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.

Ce lundi, M.Aghazadeh a passé une heure dans les bureaux du directeur de l'Agence fédérale russe pour l'Energie atomique (Rosatom), Alexandre Roumiantsev. Selon le porte-parole de Rosatom, Nikolaï Chingarev, cette rencontre a donné lieu à l'examen des travaux de chantier de la première tranche de la centrale de Boushehr qui est construite sur les rives du golfe Persique par des spécialistes russes. Une nouvelle fois, Alexandre Roumiantsev a assuré son collègue iranien que le premier bloc VVER 1000 (réacteur refroidi par l'eau) sera mis en service selon le calendrier prévu, à la fin de 2006 au plus tard.

Selon des experts, les travaux de chantier sur le site sont exécutés à 95% et le bloc est préparé à 80%. Le reste des équipements est en train d'être livré.

Alexandre Roumiantsev s'en tient à son ancien point de vue, qualifiant de "correcte" la coopération avec l'Iran dans le domaine de la construction de la centrale nucléaire de Boushehr. Cette coopération est appuyée "par le droit international à l'utilisation de l'énergie nucléaire à des fins pacifiques et par la charte de l'AIEA, qui stipule que les puissances nucléaires sont tenues à aider les pays non nucléaires souhaitant développer des programmes nucléaires pacifiques", explique M. Roumiantsev.

Les parties étaient déjà convenues de livraisons, par la Russie, de combustible pour la pile en chantier et du retour obligatoire du combustible brûlé à la Russie.

A terme, l'Iran projette de construire 20 centrales nucléaires d'une puissance totale de 20 000 MW, avait pour sa part déclaré le directeur adjoint de l'Organisation iranienne pour l'Energie atomique, Mohammed Saidi. Il a souligné que la Russie joue un rôle très important dans la garantie de la sécurité énergétique iranienne. Le parlement de la République islamique avait ratifié le projet de loi sur la construction de nouvelles centrales au début de 2005.

Les experts russes ne cachent pas qu'ils construiraient tout ce qui est prévu par ce programme. Mais le contrat entre Moscou et Téhéran sur la construction de nouvelles piles nucléaires fait encore défaut. La volonté réciproque de coopération n'a été exprimée par les parties que conceptuellement, comme un projet d'avenir, un projet qui n'a pas encore fait l'objet d'une étude de faisabilité.

Les spécialistes de l'entreprise russe chargée de construire des ouvrages nucléaires, Atomstroyexport, ont examiné plusieurs scénarios de poursuite de la construction à Boushehr. Ils ont pris en considération aussi la possibilité d'achever le chantier de la deuxième tranche de la centrale dont les ruines "appartiennent" à l'allemand Siemens que celle de la démolir et d'en construire une nouvelle à sa place. Ils ont aussi examiné la possibilité de construire cette centrale dans un autre endroit, par exemple, près d'Ahwaz, à proximité de la frontière irakienne. Mais, selon les calculs de spécialistes, le prix le moins élevé pour un kWh d'électricité est promis par le projet de la centrale de Boushehr équipée de deux blocs russes VVER 1000. Ces blocs nucléaires sont considérés comme les plus fiables au monde : ils répondent à toutes les normes modernes de sécurité.

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