"La Pologne et la Lettonie peuvent protester autant qu'elles veulent. Deux grands pays, la Russie et l'Allemagne, ont conclu un accord, et nous devons compter avec cet accord", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse donnée conjointement avec son homologue finlandais Matti Vanhanen.
Bien sûr, la Pologne et la Lettonie tireraient des bénéfices si le gazoduc passait sur leur territoire. Mais ce n'est pas une question de principe pour la Lituanie qui dispose d'un vaste réseau de gazoducs et qui a avec la Russie un contrat de livraisons de gaz d'ici 2015, a rappelé le premier ministre lituanien.
Matti Vanhanen et Algirdas Brazauskas ont fait ressortir l'importance que revêtait la réalisation dans la région de la mer Baltique de projets visant à développer le réseau de transport de gaz, de pétrole et d'électricité.
Lors d'une visite de travail en Allemagne jeudi dernier, le président russe Vladimir Poutine a signé avec le chancelier allemand Gerhard Schröder une déclaration de coopération énergétique. Les deux hommes ont assisté à la signature d'un accord de construction du Gazoduc nord-européen (GNE) entre Gazprom et les groupes allemands E.ON et BASF.
La construction du GNE doit débuter en automne 2005 et s'achever en 2010. Doté d'une capacité annuelle de 55 milliards de mètres cubes de gaz, le gazoduc passera sous la mer Baltique, de la Russie vers l'Allemagne. Son coût est estimé à environ 2 milliards d'euros.