Le député Alexandre Tchoukhraev, premier vice-président du comité parlementaire pour la Protection de la santé (Russie unie) a noté au cours de la séance plénière de la Douma que les fonds supplémentaires pourraient être utilisés inefficacement sans une garantie législative appropriée de la modernisation de la médecine.
"Sans cette assise législative, la santé publique risque à se heurter à des problèmes sérieux, ce qui pourraient avoir pour résultat une utilisation inefficace des ressources", a expliqué le député.
Les parlementaires voudraient voir un tableau cohérent de développement de la médecine, celui qui pourrait être compréhensible à la population et aux personnels médicaux, a indiqué le député.
Toutefois, sur fond d'accroissement général du financement de la médecine l'an prochain, les ressources affectées à l'étude et au traitement du diabète sucré seront divisées par deux et les dépenses dans le cadre du programme VIH/SIDA subiront des réductions considérables, a-t-il noté.
Mais la brusque amélioration du financement de la médecine publique doit avoir un effet positif sur l'état du Service d'aide médical d'urgence, dont la condition est aujourd'hui très précaire, a ajouté M.Tchoukhraev.
Le vice-président de la Douma Vladimir Jirinovski estime pour sa part que les priorités dans l'assistance médicale doivent être changées.
"La mortalité absolument massive - plus de 90% - provient des maladies cardiaques alors que nous luttons toujours contre le sida", a-t-il noté. Chaque policlinique, a-t-il ajouté, doit avoir un cardiologue au minimum. M.Jirinovski a aussi proposé de supprimer le fonds des assurances médicales obligatoires et de décréter un impôt pour la médecine à hauteur de 1%. Les ressources provenant de cet impôt doivent à son avis aller directement au ministère de la Santé où ils pourraient être distribuées.
Sergueï Glaziev, dirigeant du groupe parlementaire Rodina, affirme que la réforme de la Santé publique ne donnera pas rien. "Dans la plupart des régions, la réforme conduira à la réduction du nombre de prestations et à la détérioration de leur qualité", a-t-il dit. Actuellement, a poursuivi le député, le financement de la médecine publique constitue 5% du PIB mais il faut qu'il soit de 8% au minimum. Le financement de Santé publique doit doubler, voire tripler au minimum. Les arriérés de salaires dans la Santé publique se chiffrent à 0,5 million de roubles, selon le député.