MOSCOU, 4 septembre - RIA Novosti. La Russie n'adhérera à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) qu'à des conditions économiques avantageuses pour elle, a déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Alexandre Iakovenko.
Il est nécessaire de souligner que pour nous l'OMC n'est pas un but en soi. Nous n'entendons pas accélérer coûte que coûte la date de l'adhésion. Nous entrerons dans cette organisation lorsque toutes les conditions seront pleinement conformes aux intérêts du renforcement de l'économie russe, a déclaré Alexandre Iakovenko dans une interview dont le texte est publié sur le site officiel du ministère russe des Affaires étrangères.
Le vice-ministre a relevé que les négociations d'adhésion de la Russie à l'OMC se déroulaient d'une manière assez intensive dans les formats bi- et multilatéral. A l'heure actuelle les pourparlers sont achevés avec 19 membres de l'OMC pour ce qui est des conditions d'adhésion et avec 13 en ce qui concerne les services. Autant de protocoles appropriés ont été signés. Un travail intense se poursuit sur le rapport final du Groupe de travail, dans lequel les engagements de la Russie seront énoncés.
Par ailleurs, ce n'est pas un secret que bon nombre de questions n'ont pas encore été réglées et qu'ici les choses ne sont pas faciles, a fait remarquer le vice-ministre russe des Affaires étrangères en indiquant qu'il s'agissait, entre autres, du montant des taxes d'importation de produits de secteurs sensibles pour la Russie comme les industries aérospatiale et automobile, les conditions d'accès des banques et des compagnies d'assurance étrangères au marché financier russe, le subventionnement de l'agriculture. Il convient encore de régler plusieurs questions ayant trait à la réglementation douanière, au contrôle vétérinaire, à la production des laboratoires pharmaceutiques.
Malheureusement, certains pays émettent toujours des exigences sortant du cadre des accords OMC (autrement appelés OMC+). Ces questions touchent également à des questions d'une importance principielle pour nous, comme la réglementation des prix des produits énergétiques, les taxes à l'exportation, l'activité des sociétés à participation publique, a dit Alexandre Iakovenko.