Dragan Zelenovic, citoyen de l'ex-Yougoslavie, accusé de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité, commis au cours du conflit en Bosnie entre 1992 et 1995, a été arrêté le 25 août dernier dans la ville de Khanty-Mansiisk (Russie) par la police criminelle du district autonome des Khantys et Mansis (Sibérie Occidentale). Il y avait vécu pendant plusieurs années sous le nom inventé de Bronislav Petrovic pour se soustraire à la justice internationale.
Pendant la guerre en Bosnie-Herzégovine de 1992-1995, Dragan Zelenovic était chef adjoint de la police militaire et l'un des chefs de guerre non loin de la ville de Foca.
On lit notamment dans l'acte d'accusation contre Dragan Zelenovic que juste après l'occupation de cette ville, des unités militaires et paramilitaires serbes, ainsi que la police serbe avaient procédé à des arrestations en masse des musulmans et des Croates locaux. Les civils, y compris femmes, enfants et vieillards, y avaient fait l'objet des passages à tabac et des viols, alors que beaucoup d'entre eux avaient même été tués.
Dans cet acte d'accusation sont cités tant les cas de viol perpétrés par Dragan Zelenovic lui-même personnellement qu'en commun avec d'autres.
Au début, Dragan Zelenovic avait figuré dans un acte d'accusation édité en juin 1996 en commun avec d'autres Serbes bosniaques faisant eux aussi l'objet d'accusations. Quoi qu'il en soit, en avril 2001, un acte d'accusation séparé contre Dragan Zelenovic avait été constitué.
En mai 2005, le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie a pris la décision de transférer le dossier de Stankovic en Bosnie-Herzégovine.
