"Les raisons du retard dans le retrait des troupes sont principalement politiques et ne sont aucunement liées à l'attitude de la Russie, mais avant tout à l'actuelle situation concrète dans la région", a indiqué le diplomate.
Et d'ajouter: "Dans ces différents documents qui avaient été élaborés autrefois dans le cadre du processus européen général sur ledit problème, il y a une thèse que l'on oublie on ne sait pas donc pourquoi. C'est que la Russie s'engageait à mettre en application les "Accords d'Istanbul" si toutes les conditions nécessaires pour cela s'y trouvaient réunies".
"On entendait alors qu'un dialogue politique intense s'effectue entre les parties au conflit, que la confrontation les opposant cesse enfin pour céder place à la confiance réciproque la plus élémentaire", a fait remarquer l'ambassadeur itinérant du ministère des Affaires étrangères (MID) de la Fédération de Russie.
"Dans de telles conditions, la Russie pourrait retirer sans problèmes ses biens militaires, principalement des munitions stockées en Transnistrie après la Seconde Guerre mondiale", a indiqué Valeri Nesterouchkine.
"Nul n'ignore, a noté le diplomate, qu'il ne reste plus depuis longtemps dans la région de matériel de guerre qui soit limité par des ententes en vigueur, car la Russie s'est acquittée même avant terme de ses engagements en la matière", a souligné le diplomate.
Selon ce dernier, après l'échec de la signature du "mémorandum de Kozak" (Dmitri Kozak, représentant plénipotentiaire du Président russe dans la Région fédérale du Sud), la direction de la Transnistrie s'est de nouveau opposée au retrait des biens militaires russes. "Bien que ces biens appartiennent à la Russie, ils se trouvent toujours sur le territoire de la Transnistrie. Le retrait est pratiquement impossible sans l'aval des autorités transnistriennes car cela pourrait tout simplement déboucher sur des complications aussi dangereuses qu'inutiles", a signalé l'ambassadeur itinérant du MID.
Valeri Nesterouchkine juge parfaitement inacceptable l'envoi en Transnistrie des marines occidentaux pour régler ce problème.
"Si l'on réussit à rassurer Tiraspol qui craint toujours qu'après le retrait des arsenaux en question nul ne compte plus avec lui et qu'on lui fera même accepter des conditions qui sont pour lui tout à fait inacceptables, on n'aura certes plus de problèmes avec le retrait", a estimé le diplomate russe.
