Beslan a marqué la limite au-delà de laquelle le terrorisme tchétchène s'est épuisé (politologue)

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MOSCOU, 30 août - RIA Novosti. Beslan a marqué la limite au-delà de laquelle le terrorisme tchétchène s'est tout simplement épuisé, a estimé mardi au cours d'une conférence de presse à RIA-Novosti Nikolaï Silaïev, maître de recherche au Centre d'études caucasiennes à l'Institut des relations internationales de Moscou (MGIMO).

Nikolaï Silaïev a présenté à ladite conférence de presse le rapport intitulé "Leçons politiques et humanitaires de la tragédie de Beslan".

Le 1-er septembre 2004, un commando de terroristes avait pris en otages des enseignants, des élèves et des parents d'élèves à une école de Beslan en Ossétie du Nord (Caucase du Nord). Le 3 septembre, à la suite d'un assaut donné au bâtiment de l'école par des troupes fédérales, 330 otages avaient péri, y compris 186 enfants. 918 autres otages avaient été délivrés.

"Après Beslan, il n'y a pas eu en Russie de gros attentats terroristes qui deviennent une tragédie au niveau fédéral. Beslan a marqué cette limite au-delà de laquelle le terrorisme tchétchène s'est tout simplement épuisé. La limite qui sépare la lutte politique des assassinats massifs a été franchie. Les séparatistes et les terroristes se sont rendu compte de l'impossibilité d'obtenir des autorités la satisfaction des revendications politiques en recourant à des moyens criminels", a indiqué le politologue.

Somme toute, estime Nikolaï Silaïev, le terrorisme tchétchène "est entré au stade d'une crise généralisée". Dans le même temps, a-t-il poursuivi, un autre foyer de menace terroriste a surgi - le Daghestan (république dans le Nord du Caucase au sein de la Fédération de Russie) où "le terrorisme connaît aujourd'hui une sorte d'essor idéologique".

Aussi, le centre fédéral doit-il renforcer son influence dans la région, souligne l'expert.

"Si le Caucase échappe à la sphère d'influence de la politique fédérale, les positions déterminantes y seront tout de suite occupées par des islamistes radicaux, des séparatistes et des terroristes", est persuadé Nikolaï Silaïev.

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