MOSCOU, 24 août - Mikhaïl Smirnov, RIA Novosti.Auteur du but contre la Russie, le capitaine de la sélection lettone, Vitalijs Astafjevs, a déclaré dans une interview à un périodique local que les Russes avaient tenté de soudoyer des joueurs et des fonctionnaires lettons à la veille d'un match des éliminatoires pour le Mondial-2006 qui s'est soldé par un nul (1:1).
L'Union russe de football (RFS) a réagi sur-le-champ: son président Vitali Moutko a qualifié l'incident de provocation et a promis de l'élucider avec ses collègues de la fédération lettonne. Il a également laissé entendre que si ces accusations n'étaient pas confirmées, la RFS ferait tout pour que Vitalijs Astafjevs quitte le championnat russe où il évoluait sous les couleurs du Roubine Kazan. M. Moutko a supposé que le Letton tenterait de rejeter la responsabilité sur un journaliste qui l'aurait mal compris.
Pour sa part, le vice-président de la RFS, Vladimir Bauer, a admis la présence d'un aspect politique dans cette affaire affirmant que le scandale aurait été initié à un niveau plus élevé, car les conséquences de tels propos sont faciles à calculer.
Un porte-parole de la Fédération lettonne de football a complètement démenti ses accusations en les qualifiant de délire. L'auteur du scandale semble lui-même perplexe. Il s'est empressé de déclarer qu'il n'avait rien dit de précis sur la corruption et qu'il n'avait entendu que des bruits. Le Letton a apporté ses excuses à la RFS, aux joueurs et aux entraîneurs russes pour ses propos imprudents et s'est dit persuadé que le climat allait s'apaiser et qu'il serait compris.
À l'heure actuelle, la question est de savoir si la FIFA entendait donner suite à cette affaire. Les fonctionnaires de la fédération internationale sont connus pour leur méticulosité, notamment dans la lutte contre les matches "arrangés". Une fois les preuves incontestables assemblées, ils punissent sévèrement aussi bien le donneur que le preneur. Le dernier mot n'est donc pas dit...
