Des quotas pour rejet de gaz carbonique seront définis l'automne prochain

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MOSCOU, 16 août - RIA Novosti. L'automne prochain, à Montréal (Canada), les pays participants au Protocole de Kyoto devront établir des quotas pour les rejets du gaz carbonique, a annoncé mardi à Moscou Vsevolod Gavrilov du Ministère russe du Développement économique et du Commerce.

"Il s'agit, en l'occurrence, de créer toute une méthodologie pour établir des quotas pour rejet de gaz carbonique. Pour le moment, personne ne sait encore comment elle sera finalement en réalité. En ce qui me concerne personnellement, j'en connais au moins six variantes différentes", a indiqué le représentant du ministère du Développement économique.

Et d'ajouter qu'il n'est pas du tout à exclure que le taux de rejets soit attaché à la période de base du Protocole de Kyoto, comme c'est notamment le cas à présent, et il est tout aussi possible que cet indice soit mis en fonction du montant du produit intérieur brut (PIB) de chaque pays.

"Il serait dommage si les participants n'arriveraient pas à s'entendre. Quoi qu'il en soit, une telle situation n'est pas à exclure", estime Vsevolod Gavrilov.

"Qui plus est, quoi qu'il arrive, les résultats de ces ententes ne manqueraient pas d'impliquer des amendements à apporter au Protocole de Kyoto lui-même, ce qui signifie que ses participants devraient décider une fois de plus de le ratifier ou non", a précisé le fonctionnaire.

Commentant les informations selon lesquelles les Etats-Unis, la République populaire de Chine, l'Inde et certains autres pays se proposent de conclure un accord alternatif au Protocole de Kyoto, Vsevolod Gavrilov a estimé qu'un tel accord ne pourrait certes pas nuire au processus de Kyoto.

"A en croire aux propos tenus à ce sujet par le Président des Etats-Unis, George W. Bush, les Américains voient dans le Protocole de Kyoto une menace à leur propre économie nationale. Néanmoins, ils doivent bien respecter la Convention de l'Organisation des Nations Unies sur les changements climatiques, et c'est sans doute la raison pour laquelle ledit accord alternatif a fait son apparition. Or, je ne pense pas qu'il recèle une menace quelconque pour le processus de Kyoto", a indiqué le représentant du MDEC.

Evoquant l'accomplissement par la Russie de ses propres engagements dans le cadre du Protocole de Kyoto, Vsevolod Gavrilov a indiqué que des mesures nécessaires étaient d'ores et déjà prévues dans la législation russe, et plus précisément en ce qui concerne l'élévation de l'efficacité dans ces secteurs de l'économie russe qui consomment beaucoup d'énergie.

"Il est difficile de citer le chiffre exact de l'ensemble des dépenses, mais on peut bien dire qu'il s'agit des centaines de millions de dollars par an, encore qu'une partie relativement peu importante revienne au budget fédéral, l'essentiel y étant investi par les sujets économiques eux-mêmes", a souligné le représentant du Ministère du Développement économique et du Commerce de la Fédération de Russie.

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