Moscou est contre une "démocratisation" forcée de l'espace post-soviétique (MAE)

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MOSCOU, 16 août - RIA Novosti. La Russie n'admet guère une "démocratisation" forcée de l'espace post-soviétique qu'il s'agisse des fameuses "révolutions colorées" ou des pressions politiques et informationnelles sur les autorités en place dans tel ou tel pays, a déclaré mardi dans une interview au quotidien officiel "Rossiiskaïa gazeta" le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Grigori Karassine.

Comme l'a fait remarquer le chef adjoint de la diplomatie russe, l'espace post-soviétique est l'une des sphères les plus importantes de toute la politique extérieure de la Russie, sphère dont l'avenir du pays dépend. Selon le diplomate, une telle "démocratisation" forcée "ne manque pas de déstabiliser la situation dans la région et risque bien de déboucher sur de très graves complications à long terme, dont les conséquences sont bel et bien imprévisibles, y compris en matière de recrudescence éventuelle de l'extrémisme".

Selon Grigori Karassine, la Russie ne détient certes pas de monopole des idées et des actes à effectuer sur l'espace poste-soviétique, la société russe ayant réussi à en finir avec ce genre d'illusions. Il ne s'agit pas là d'un droit garanti pour donner des instructions et faire des leçons à qui que ce soit, mais plutôt d'un certain leadership politique et intellectuel, estime le vice-ministre russe des Affaires étrangères.

Dans l'idéal, un tel leadership devrait reposer sur une dynamique économique efficace et sur un système politique réussi, ainsi que sur des acquis incontestables dans les domaines de la culture et de l'éducation, a repris le diplomate. Cette tâche est évidemment très compliquée, mais tout à fait réalisable pour la Russie, est persuadé le vice-ministre russe des Affaires étrangères qui est désormais à sa charge toutes les questions générales de la coopération de la Russie avec les pays de la Communauté des Etats indépendants (CEI).

La Fédération de Russie aspire à faire en sorte que l'espace post-soviétique se transforme finalement en arène d'un partenariat prévisible et reposant sur le respect réciproque des partenaires, a souligné le diplomate. "Or, dans le monde contemporain où les règles du jeu sont pratiquement dictées par la globalisation, il est bien difficile d'éviter les rivalités", a fait remarquer Grigori Karassine.

De l'avis du diplomate, "il est nécessaire de devenir de plus en plus compétitifs" et de trouver enfin cet équilibre qui permette d'assainir le caractère même des relations de la Russie avec ses partenaires occidentaux sur l'espace post-soviétique.

Quoi qu'il arrive, a noté le chef adjoint de la diplomatie russe, la Fédération de Russie a ses intérêts vitaux sur cet espace post-soviétique, intérêts que Moscou ne manquera évidemment pas de défendre avec conséquence. "Nos intérêts coïncident pour la plupart avec ceux d'autres pays de la CEI, ce qui offre naturellement une base propice à la coopération multiforme tous azimuts", a signalé en conclusion le vice-ministre russe des Affaires étrangères.

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