"Ces chercheurs doivent remplacer le personnel actuel de SP-33 et redéployer la station dans une autre zone de l'océan, mais aussi mener des recherches hydrométéorologiques et océanographiques dans le centre du bassin arctique", a-t-il expliqué.
Le 14 août, un Tu-134 quittera Saint-Pétersbourg pour conduire l'expédition à Pevek, port russe de la mer de Sibérie orientale (Extrême-Orient). Dirigée par le directeur de l'Institut, Ivan Frolov, l'expédition regroupera 21 personnes, dont 10 représentent la prochaine relève.
Le 15 août, des hélicoptères emmèneront l'expédition à bord du navire scientifique "Akademik Fedorov" qui étudie depuis début juillet le plateau continental de l'Arctique.
Pour trouver un bloc de glace convenable qui hébergera la station, "Akademik Fedorov" longera les îles de Nouvelle-Sibérie et, après avoir étudié la pente continentale de la mer de Kara, montera au nord vers l'archipel François-Joseph pour rejoindre le brise-glace nucléaire "Arktika".
Dans les premiers jours de septembre, l'expédition retrouvera SP-33, actuellement en dérive au large du Groenland, pour récupérer le personnel et le matériel de la station.
Ensuite, "Akademik Fedorov" accompagné par le brise-glace franchira le pôle Nord ira dans la partie orientale de l'Arctique, au nord des îles de Nouvelle-Sibérie, où sera redéployée la station.
Fondée le 9 septembre 2004, la station SP-33 poursuit les études de l'Arctique centrale entamées en 1937 quand l'Union soviétique a lancé sa première station polaire SP-1. Ces études doivent élargir les connaissances sur les processus environnementaux de cette région, mais aussi aider à expliquer les causes des changements climatiques globaux. La station sera fermée d'ici septembre 2006.