"Il importe que les parties se mettent de nouveau à la table des négociations", a déclaré M. Khlopkov, directeur adjoint du Centre d'études politiques (PIR-Centre).
Les six parties ne sont pas arrivées à s'entendre sur la notion de "dénucléarisation de la péninsule de Corée". Les Etats-Unis insistent pour que la Corée du Nord renonce complètement à recourir à des technologies nucléaires, alors que Pyongyang souhaite se réserver le droit d'exploiter les centrales nucléaires à des fins pacifiques.
Guennadi Efstafiev, un autre expert du PIR-Centre, a critiqué la position des Etats-Unis qui insistent sur le fait que la Corée du Nord doit obligatoirement s'abstenir de recourir à l'utilisation de l'énergie nucléaire. Selon l'expert, cette restriction risque de compliquer la situation, puisque certains pays ont le droit de posséder des armes nucléaires, d'autres, le droit d'utiliser le nucléaire au niveau civil, alors que d'autres encore se voient privés de toute exploitation du nucléaire.
Les Etats-Unis ont révisé leur politique en Asie et sont davantage disposés à reconnaître officiellement la République populaire démocratique de Corée (RPDC), estime l'expert. Mais compte tenu de l'activité politique toujours plus intense déployée par Pékin, les Etats-Unis "ne veulent pas céder l'initiative politique à quelqu'un d'autre", selon lui.
Il n'y aura pas de percées au nouveau round des négociations nord-coréennes, car le dossier ne date pas d'hier, selon le politologue. Si les négociateurs arrivent à se concerter sur le document définissant les principes de dialogue, la normalisation de la situation en Asie du Nord-Est deviendra réalité.