C'est qu'a annoncé le service de presse de l'Arrondissement des Khanty et Mansi (Sibérie occidentale) où le président de la chambre haute du parlement russe ont rencontré les représentants de la compagnie pétrolière Youganskneftegaz.
Le secteur pétrolier joue un rôle clef dans la sécurité énergétique, la stabilité financière, le développement économique et le bien-être du pays, a-t-il indiqué. Le fait que la Russie est le premier producteur de brut dans le monde avec l'Arabie saoudite et arrive en deuxième position mondiale après les Etats-Unis quant à ses capacités de raffinage, ce qui témoigne de la portée du secteur pétrolier pour son économie.
Mais, dès janvier, l'accroissement de la production de pétrole s'est ralentie en Russie, a noté le président du Conseil de la Fédération. "Cela s'est immédiatement répercuté sur l'ensemble de l'économie. Même si la croissance se poursuit, ses taux se sont ramenés de 7,1% (en 2004) à 5,6% (actuellement), a dit Sergueï Mironov.
Pourtant, les chiffres de la production de brut n'expliquent pas tout, loin s'en faut, a-t-il dit. Bien des choses dépendent aussi des difficultés qui gênent le fonctionnement normal du secteur pétrolier.
Si cet état de choses persiste, le secteur pétrolier, principal facteur de croissance risque de se transformer en un frein pour le développement économique. "Les prix ont notablement augmenté sur le marché intérieur des combustibles. Cela a des effets négatifs sur le fonctionnement des autres branches et constitue l'une des principales causes des dérapages inflationnistes", a-t-il noté.
Fait particulièrement alarmant, ces tendances se font sentir au moment où les cours du pétrole en sont à leur maximum sur le marché mondial. Mais le business ne se hâte pas d'investir massivement dans le développement du secteur. "En d'autres termes, les rentrées pétrolières ne permettent pas encore la modernisation du secteur et de l'économie dans son ensemble", a souligné Sergueï Mironov.
Conformément à la Stratégie énergétique de la Russie pour la période jusqu'en 2020, a noté le président de la chambre haute du parlement russe, les investissements dans le secteur doivent constituer près 24 milliards de dollars par an mais, en réalité, ils n'ont même pas constitué la moitié de ces sommes. "L'instabilité de la base juridique du secteur et l'absence d'encouragements fiscaux auxquels d'autres pays font largement appel, constituent, dans une grande mesure, un frein pour son développement", a indiqué Sergueï Mironov.
Selon lui, afin que le business trouve avantageux d'investir à toutes les étapes des travaux de prospection, l'Etat doit mettre en place un système net et efficace de garanties et d'encouragements juridiques. "Et, chose non moins importante, garantir la stabilité et la prévisibilité des règles du jeu", a encore souligné Sergueï Mironov.
