Se référant au droit international du milieu du XXe siècle, le diplomate a rappelé que l'occupation signifiait, premièrement, l'acquisition par un État d'un territoire non peuplé et n'appartenant à aucun État et, deuxièmement, l'action de s'emparer par les armes d'un territoire étranger. Par contre, le terme d'annexion est interprété différemment jusqu'à l'annexion volontaire, a-t-il souligné.
"Pour ce qui concerne les pays baltes, il s'agissait des conséquences de l'annexion de 1940. Ce terme figurait dans la déclaration russo-lituanienne signée en 1991, et nous ne le contestons pas", a déclaré M. Tchijov.
Toutefois, ces derniers temps, "certains responsables politiques étrangers appellent à reconnaître l'occupation", a-t-il dit.
Vladimir Tchijov a souligné qu'il n'approuvait pas la politique stalinienne, mais que toutes les formalités de droit international avaient été respectées pendant la Seconde Guerre mondiale.
Le diplomate a mis en garde les pays baltes contre des approches "exclusivement historiques". "Si on marche en avant la tête tournée en arrière, on peut se cogner", a-t-il dit.
"Nous proposons de porter toutes les questions historiques au-delà du dialogue politique. L'histoire appartient aux historiens, et nous devons bâtir nos relations sur la base du respect de la souveraineté de chacun. Personne ne va agresser vos pays", a lancé le vice-ministre aux journalistes baltes.
En tant que successeur en droit de l'URSS, la Russie s'est chargée de rembourser toutes les dettes soviétiques, y compris celles qui appartenaient aux pays baltes. "Nous continuons jusqu'à présent de les rembourser", a résumé Vladimir Tchijov.