"En cherchant à nous rapprocher de l'OCI, nous expliquons plus activement notre position sur la Tchétchénie. Et je pense que, dans le monde islamique, on comprend maintenant mieux les motifs de notre politique", a dit M.Popov.
Le diplomate a reconnu que le monde islamique avait souvent critiqué la politique des autorités fédérales dans cette république du Caucase du Nord.
"Mais Beslan (ville d'Ossétie du Nord où a eu lieu une prise d'otage tragique dans une école le 1er septembre 2004 qui a fait 330 morts, dont 186 enfants - ndlr) a constitué une limite au-delà de laquelle le monde islamique a modifié sa position envers cette question. Le monde islamique comprend que c'est une affaire intérieure de la Russie et estime qu'il faut aider la Russie à en finir avec ce conflit", a souligné le diplomate.
Les pays musulmans préconisent un règlement politique rapide du problème tchétchène compte tenu des intérêts du peuple de la Tchétchénie, a-t-il expliqué.
Le diplomate a annoncé la prochaine visite du secrétaire général de l'Organisation de la Conférence islamique à Moscou.
"Nous avons invité le secrétaire général de l'OCI à effectuer une visite de travail à Moscou. Je pense que, pendant cette visite, nous saurons nous entendre sur des projets concrets de coopération", a-t-il indiqué.
Il s'agit de préparer des éditions conjointes et de tenir des manifestations et des conférences en Russie et dans les pays de l'OCI, a précisé Veniamin Popov.
La date de cette visite n'est pas encore concertée.
La Russie a le statut d'observateur auprès de l'OCI, a-t-on annoncé le 30 juin à la 32e Conférence des ministres des Affaires étrangères des pays membres de l'Organisation à Sanaa (Yémen). La Russie ne peut en devenir membre à part entière du fait qu'elle n'a pas une population majoritairement musulmane et qu'elle n'est pas un pays dirigé par des musulmans.
Créée en 1969, l'Organisation de la Conférence islamique regroupe actuellement 57 Etats.