"Le sort des bases militaires américaines stationnées en Asie centrale ne peut pas être réglé en un instant et exigera des consultations supplémentaires avec Washington", a-t-il souligné.
Les pays membres de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) ont adopté lors du sommet de juillet à Astana une déclaration invitant les États-Unis à fixer les délais de stationnement des bases américaines sur le territoire des anciennes républiques soviétiques en Asie centrale.
La proposition d'inclure cette disposition dans le texte de la déclaration émanait des pays qui abritent actuellement des bases américaines et qui ont mis à la disposition des Etats-Unis leurs infrastructures pour mener l'opération antiterroriste en Afghanistan.
"Ces pays pensent que la guerre s'est achevée depuis longtemps en Afghanistan, que la situation a changé, a dit Liu Jianchao. Le temps semble donc venu de restituer ces infrastructures".
Les Américains avaient déclaré qu'ils installaient leurs bases militaires en Asie centrale à titre provisoire, a-t-il rappelé.
À part la Russie et la Chine, l'OCS regroupe quatre anciennes républiques soviétiques d'Asie centrale: le Kazakhstan, la Kirghizie, le Tadjikistan et l'Ouzbékistan.
Washington dispose de contingents militaires en Ouzbékistan (Khanabad) et en Kirghizie (Manas). Ainsi, les avions américains peuvent contrôler non seulement l'espace aérien de l'Afghanistan, mais aussi la frontière indo-pakistanaise, leur rayon d'action s'étendant à toute l'Asie centrale, à la Chine occidentale et à la Sibérie méridionale.