La Russie ne prépare pas d'initiatives concernant le traité de paix avec le Japon (Lavrov)

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MOSCOU, 14 juillet - RIA Novosti. La Russie ne prépare pas d'initiatives concernant le traité de paix avec le Japon pour la prochaine visite de Vladimir Poutine à Tokyo, a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, lors d'une rencontre jeudi à Moscou avec des lecteurs du quotidien Rossiiskaïa Gazeta.

La visite de travail de Vladimir Poutine au Japon débutera le 20 novembre 2005 après le sommet de l'APEC en Corée du Sud.

"Nous vivons sans traité de paix, ce qui ne nous empêche pas de promouvoir la coopération tous azimuts", a-t-il dit. "Nos collègues japonais comprennent qu'il est impossible de régler la question dans ces conditions", les positions des deux pays étant diamétralement opposées, a-t-il dit.

Les diplomates russes et japonais étudient une quinzaine de projets de document en prévision de cette visite. "Il s'agit d'une série d'ententes pratiques visant à relancer la coopération économique, notamment dans les hautes technologies", a indiqué M. Lavrov.

La Russie et le Japon ont un plan d'action commun. "Tout en développant la coopération économique, nous parlerons du traité de paix", a-t-il dit.

Le diplomate russe a rejeté les affirmations de certains responsables japonais selon lesquelles l'extension de la coopération dans le domaine des investissements avec la Russie ne serait possible qu'après la conclusion d'un traité de paix.

"Le Japon étant une économie de marché, il est impossible de forcer le secteur privé à faire quoi que ce soit", a dit le ministre, avant de citer la construction d'une usine de Toyota à Saint-Pétersbourg.

"Si nous voulons régler le litige territorial entre la Russie et le Japon, il faut travailler. Or, pour travailler il faut se rencontrer et se faire confiance, et pour se faire confiance il faut renforcer la coopération", déclarait Vladimir Poutine, il y a une semaine.

Le Japon demande à la Russie de lui restituer quatre îles de l'archipel des Kouriles (Iturup, Kunashir, Shikotan et Habomai) qu'il a baptisées "territoires du Nord" et estime usurpées en 1945 par l'Union soviétique.

La Russie reconnaît l'existence d'un litige territorial avec le Japon, mais rejette les ultimatums japonais en proposant de régler le conflit sur la base de la déclaration de 1956. Selon ce dernier texte, la Russie pourrait céder au Japon deux îles en geste de bonne volonté après la conclusion d'un traité d'amitié entre les deux pays.

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