"En Ossétie du Sud, la présence des soldats de la paix russes dans la zone du conflit opposant la Géorgie et l'Ossétie du Sud est interprétée comme garantie de la paix et de la stabilité sur le territoire dont pratiquement toute la population a déjà pris la citoyenneté de la Fédération de Russie", a indiqué le ministre.
Cela dit, Boris Tchotchiev a rappelé que la journée d'aujourd'hui marquait justement le 13-ème anniversaire de l'introduction dans la zone du conflit des Forces mixtes de maintien de la paix, composées des bataillons russe, nord-ossète et géorgien.
A cette occasion, l'Etat-major des Forces mixtes de maintien de la paix à Tskhinvali a été aujourd'hui le lieu des festivités pendant lesquelles des cadeaux précieux ont été remis à tous les trois bataillons au nom du Président de l'Ossétie du Sud. "Et c'est pour la première fois depuis ces 13 ans que les autorités géorgiennes n'y ont pas pris part", a souligné Boris Tchotchiev.
"Les autorités géorgiennes en la personne de leur ministre d'Etat pour le règlement des conflits, Gueorgui Khaïndrava, prétendent depuis longtemps que la présence des soldats de la paix russes dans la zone du conflit osséto-géorgien est inutile", a rappelé le ministre des Affaires spéciales de l'Ossétie du Sud.
Qui plus est, note Boris Tchotchiev, Tbilissi s'applique à attribuer la faute pour toute sorte de provocations dans la zone du conflit aux soldats de la paix russes et s'en sert pour soulever encore et encore la question de leur présence dans la région.
Dès la fin de 1989, les autorités géorgiennes avaient introduit à Tskhinvali des unités du ministère de l'Intérieur (MVD) de la Géorgie. De leur côté, les Ossètes avaient alors créé leurs propres structures armées - la garde nationale. Des accrochages ne se sont pas fait attendre entre ces formations géorgiennes et ossètes, accrochages dégénérant souvent en hostilités pures et simples. Pire, des groupes armés y ont aussi apparu que nul ne contrôlait.
Le Contingent mixte de maintien de la paix, composé de trois bataillons (russe, géorgien et nord-ossète) a été introduit en Ossétie du Sud en vertu des Accords de Dagomys de 1992. Chaque bataillon comprenait 500 hommes. A part l'introduction des Forces de maintien de la paix, les Accords de Dagomys prévoient aussi le cessez-le-feu dans la zone du conflit sud-ossète et la mise en place d'un organe de règlement du conflit qu'est justement la Commission mixte de contrôle.
En décembre 2004, sur décision du ministre de la Défense de la Géorgie, rien que 50 hommes ont été laissés dans le bataillon géorgien. Les soldats de la paix géorgiens en ont été retirés sous prétexte que Tbilissi ne voyait plus de menace dans la zone du conflit pour la population géorgienne locale.