Selon elle, la Kirghizie a signer la Convention internationale sur les réfugiés, mais, dans le même temps, dans le cadre de la Communauté des Etats indépendants (CEI) et de ses rapports bilatéraux avec l'Ouzbékistan, "elle a aussi ses engagements".
"A l'heure actuelle, nous procédons à des vérifications sur chaque individu. Notre service des migrations tient aussi compte du travail du Parquet général qui a étudié, de son côté, tous les documents soumis par la partie ouzbek", a précisé Mme Roza Otounbaïeva.
La ministre des Affaires étrangères de la Kirghizie a cependant signalé qu'il fallait du temps pour prendre une telle décision, car les services des migrations mettent au moins un demi-journée pour interviewer chacun des demandeurs d'asile.
"C'est un travail très tatillon qui ressemble bien à une enquête. Et c'est seulement à l'issue de ce travail que la décision sera adoptée", a indiqué la ministre.
"Quoi qu'il en soit, nous ferons tout pour régler cette situation en dignité et dans le dialogue avec l'Ouzbékistan et l'Occident", a-t-elle assuré.
Par ailleurs, Mme Roza Otounbaïeva a raconté qu'"autour de la prison dans la ville d'Och, la situation était loin d'être tranquille", et qu'il y avait certaines forces, capables d'essayer de libérer les réfugies ouzbeks de cette maison d'arrêt.
Dans la maison d'arrêt dans la ville d'Och se trouvent en détention provisoire 29 citoyens de l'Ouzbékistan, ayant franchi illégalement la frontière de la Kirghizie après les événements dans la ville ouzbek d'Andijan. Les officiels ouzbeks les accusent d'avoir organisé ces désordres massifs dans le pays.
