La Douma critique le gouvernement pour la passivité dans la lutte contre l'inflation (Mikhaïl Zadornov)

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MOSCOU, 6 juillet - RIA-Novosti. Le gouvernement et la Banque centrale de la Fédération de Russie sont passifs dans la lutte contre l'inflation, estime Mikhaïl Zadornov, membre du Comité pour le budget et les impôts de la Douma d'Etat.

"La Banque centrale et le gouvernement sont aujourd'hui passifs face à la menace de l'inflation rampante qui affecte les couches les plus démunies de la population", a déclaré le député, en présentant mercredi à la chambre basse l'opinion de son comité sur le compte-rendu de la Banque centrale pour 2004.

Comme l'a fait remarquer Mikhaïl Zadornov, "ce n'est pas seulement la Banque centrale mais aussi le gouvernement qui répond" de la situation en matière d'inflation dans le pays.

Cela dit, le parlementaire a indiqué que la Banque centrale devrait appliquer une ligne beaucoup plus nette dans sa politique des cours de change.

Mikhaïl Zadornov a qualifié d'"alarmante" l'actuelle tendance à l'aggravation de l'inflation. Pendant les six premiers mois de l'année en cours, l'inflation s'est d'ores et déjà montée à 8%, en dépassant ainsi le taux d'inflation annuel prévu auparavant, a noté le député (par la suite, le gouvernement fédéral a corrigé ses prévisions jusqu'à 10%, alors que l'année dernière, cet indice était de 11,7%).

"C'est une tendance alarmante. La tendance à la baisse de l'inflation s'est trouvée inversée", a constaté Mikhaïl Zadornov.

Le vice-président du Comité pour les organisations de crédit et les marchés financiers de la Douma, Pavel Medvedev, a estimé, de son côté, que l'on ne devrait pas attribuer à la Banque centrale toute la responsabilité pour la croissance de l'inflation dans le pays.

"Tout le climat d'investissement est responsable de l'inflation", a signalé Pavel Medvedev.

Selon ce dernier, "la Banque centrale ressemble en quelque sorte aux ressorts de suspension d'une automobile qui roule sur la route". "Cette automobile, c'est notre pays, et la route est son économie", a continué le député.

"Si les ressorts se cassent, l'automobile ne pourra pas rouler même sur une route impeccable", a dit Pavel Medvedev.

D'après ce dernier, la Banque centrale s'est acquittée plutôt efficacement avec oscillations des indices économiques. "Le travail de la Banque centrale en la matière était pratiquement optimal", a conclu le parlementaire.

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