"En Géorgie, l'acuité des problèmes économiques et sociaux en suspens est préoccupante, ce qui aggrave la situation politique", a-t-il dit.
"L'instabilité en Géorgie pourrait se répercuter sur la situation régionale dans son ensemble", a-t-il estimé.
Le soir du 30 juin dernier, avenue Roustaveli, dans le centre de Tbilissi, quelque 80 personnes, selon des militants des droits de l'homme, ont été arrêtées pour avoir barré la circulation et organisé une manifestation non autorisée. Pour disperser la foule, les autorités ont mobilisé des unités spéciales du ministère de l'Intérieur, sans armes à feu, mais dotées de matraques en caoutchouc et de pistolets à électrochocs.
Les manifestations ont commencé après que la Cour suprême de Géorgie a décidé de placer en détention provisoire Alexeï Davitachvili et Gueorgui Revazichvili, champions multiples de lutte libre et de judo, soupçonnés d'extorsion de fonds à un homme d'affaires grec.
Après que toutes les chaînes de télévision géorgiennes ont diffusé en direct des images de la dispersion de la foule, des représentants de l'opposition (Parti travailliste de Géorgie, Nouvelle droite et Parti national-démocrate) sont arrivés avenue Roustaveli pour exprimer leur indignation et appeler à manifester contre les autorités. Des affrontements qui ont opposé manifestants et policiers ont fait plusieurs blessés des deux côtés.
Plusieurs chaînes de télévision poursuivaient la diffusion en direct jusqu'à tard dans la nuit. Pratiquement tous les leaders de l'opposition ont fait des déclarations critiques vis-à-vis du pouvoir.
Dès le matin du 1er juillet, la circulation a été rétablie avenue Roustaveli, et les unités spéciales ont quitté le centre-ville.
