C'est ce qu'a déclaré au cours de la conférence internationale "Le plateau continental russe : aspects économiques de la mise en valeur des gisements de pétrole et de gaz" le caissier chef de la BERD, Constantin Demetriou. C'est en ces termes qu'il a commenté l'information selon laquelle la BERD aurait refusé de financer la deuxième étape du projet Sakhaline-2, suite à l'absence de données sûres sur l'impact de ces projets sur l'environnement local.
"La décision n'est pas prise", a dit le financier, soulignant que celle-ci sera prise au conseil des directeurs de la banque au vu des résultats de l'expertise écologique qui n'est pas encore terminée.
Un travail important a été mené dans la réalisation de ce projet, notamment, le tracé des conduites de transport a subi des modifications, a-t-il noté. Le financement du projet et la conclusion des contrats de ventes d'exportation se poursuivent. "La société (en charge du projet) règle des problèmes écologiques, alors que les instances financières tâchent d'évaluer les progrès accomplis en la matière", a notamment indiqué le représentant de la BERD.
Le problème numéro un - aussi bien pour les compagnies opératrices que pour les organes du pouvoir d'Etat de la Fédération de Russie - consiste à minimiser l'impact négatif de la réalisation de ce projet industriel sur le système écologique unique de Sakhaline et ses ressources biologiques d'une très grande valeur, dont la population des baleines gris dans le golfe de la Patience au nord de l'île.
L'Accord sur le partage du produit dans le cadre du projet Sakhaline-2 a été signé le 22 juin 1994. Il est entré en vigueur ce même jour. Un consortium de compagnies étrangères : Shell Sakhalin Holding (filiale de Shell), 55%, Mitsui Sakhalin Development (filiale du groupe industriel et financier japonais Mitsui), 25%, Diamond Gas Sakhalin, 20% - est l'investisseur du projet Sakhaline 2. Pour réaliser ce projet, le consortium a créé en 1994 la compagnie Sakhalin Energy.
Le projet de Sakhaline-2 prévoit l'exploitation de deux gisements de pétrole et de gaz, Lounskoïé et Piltoun-Astokhskoïé, dans le secteur nord-est du plateau continental de l'île. Les réserves économiques globales des deux gisements se montent à plus de 204 millions de tonnes de pétrole et à 616 milliards de mètres cubes de gaz.
