"Si les enquêteurs sont soucieux de la vérité, une rencontre de ce type est possible. S'ils cherchent à s'en servir pour des jeux politiques, tout contact est exclu", a-t-il dit.
Askar Akaïev ne fait l'objet d'aucune poursuite pénale. "Il n'est ni accusé ni soupçonné", a dit Me Maximovitch.
Ainsi, l'ancien numéro un kirghize ne pourra être interrogé qu'en qualité de témoin. "Selon la Constitution, personne n'a le droit de l'interroger, car il bénéficie d'une immunité. Ce ne sera donc qu'un entretien", a dit l'avocat.
Maxim Maximovitch a indiqué que le fils de l'ex-président, Aïdar Akaïev, faisait l'objet de deux actions pénales mais que sa fille, par contre, ne figurait dans aucune. Il a ajouté que les enquêteurs voulaient parler avec Mme Akaïev sur les activités de la fondation de bienfaisance qu'elle dirige.
Selon l'avocat, l'ancien chef de l'État compte retourner en Kirghizie. "Il n'a pas demandé l'asile en Russie où il se trouve en tant que citoyen kirghize. Il veut regagner son pays pour s'adonner à la recherche", a-t-il dit.
Le premier vice-premier ministre kirghize, Felix Koulov, indiquait qu'il fallait absolument utiliser l'expérience d'Akaïev, a rappelé Me Maximovitch. Toutefois, l'ex-président ne s'immiscera pas dans la campagne électorale et ne plaidera la cause d'aucun candidat.
Le 3 avril dernier, le président kirghize, Askar Akaïev, a déclaré qu'il se libérait avant terme des fonctions de chef de l'État. Cette déclaration est survenue dans l'ambassade de Kirghizie à Moscou, dix jours après les événements révolutionnaires à Bichkek qui avaient forcé Askar Akaïev à fuir son pays.