C'est là un soutien accordé au dirigeant britannique la veille du G8 dont la présidence sera assumée cette année par l'Angleterre.
L'annulation de la dette des pays du continent africain coûtera à la Russie quelque 2,2 milliards de dollars, bien que, selon le ministre russe des Finances, Alexeï Koudrine, les chances de récupération de cet argent étaient infimes. Par contre, l'appui accordé par Moscou à la Grande-Bretagne pourra servir très prochainement. Dans un an la Russie prendra le relais de la présidence au G8; c'est elle qui établira l'ordre du jour du futur sommet. C'est la raison pour laquelle en saluant Tony Blair à Novo-Ogarevo le président russe a clairement laissé entendre qu'il espérait que ses prochaines initiatives seraient soutenues par Londres.
Le gros de la dette des Etats en voie de développement à l'égard de l'URSS s'était formé suite à des livraisons de matériels de guerre soviétiques, payées avec des crédits spéciaux. En adhérant au Club de Paris, la Russie s'était automatiquement privée de la possibilité d'être remboursée de la dette contractée pour des livraisons non seulement d'armes, mais encore de médicaments fournis pour "mener la lutte de libération nationale contre l'impérialisme mondial". Finalement la dette des Etats étrangers vis-à-vis de la Russie est tombée de 165 à 50 milliards de dollars.
L'annulation de la dette des pays pauvres est une pratique courante des membres du Club de Paris. Aussi, au début de 2005 la Russie avait-elle effacé 73 pour cent de la dette de la Syrie, constituée essentiellement de crédits militaires soviétiques.