La Russie vue par la presse de la CEI et des pays baltes

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ESTONIE

Le nombre d'articles négatifs sur la signature du traité frontalier russo-estonien s'est considérablement réduit. "La ratification rapide du traité frontalier avec la Russie contribuera aussi bien à la stabilité à l'intérieur de l'Etat qu'au prestige international de l'Estonie" ("Postimees", 03.06).

De plus, les articles loyaux à l'égard de la Russie sont devenus plus nombreux dans les médias. "Il est grand temps que la critique péjorative et incompétente fasse place à la coopération avec les personnes lucides en Russie. En même temps, il est surtout important de faire savoir à la Russie que l'Estonie est un endroit où l'on peut bénéficier d'aide en cas de nécessité" ("Eesti Päevaleht", 03.06).

Cependant, la condamnation des ex-copropriétaires de IOUKOS Mikhail Khodorkovski et Platon Lebedev à 9 ans de détention a suscité une avalanche de publications négatives dans les médias. "La majeure partie du peuple russe a applaudi au procès en criant que Vladimir Poutine avait raison de mettre le voleur sous les verrous. Le peuple avait également applaudi à Staline" ("SL Öhtuleht", 01.06).

La presse publie les pronostics, selon lesquels les anciens propriétaires de IOUKOS ne resteront pas longtemps sous les verrous. "Khodorkovski et Lebedev seront détenus jusqu'à 2007 ou 2008 au maximum. Premièrement, le milliardaire peut être libéré sur l'exigence du peuple. Deuxièmement, en cas de situation révolutionnaire aux confins de la Russie, les forces de sécurité libéreront Mikhail Khodorkovski en partant de leurs propres intérêts. Troisièmement, le successeur de Vladimir Poutine ne voudra pas supporter le fardeau de ses péchés et libérera Mikhail Khodorkovski" ("SL Öhtuleht", 01.06).

Les médias continuent à interpréter la crise énergétique à Moscou comme un prétexte plausible pour le Kremlin pour se débarrasser d'Anatoli Tchoubaïs, président de RAO "EES" (Electricité de Russie). "Après en avoir fini avec Mikhail Khodorkovski, le Kremlin prend pour cible un nouvel ennemi du peuple" ("Eesti ekspress", 03.06).

La presse voit dans l'achat des "Izvestia" par "Gazprom-Media" un témoignage de l'intention du pouvoir russe de placer les médias indépendants sous son contrôle. "Le Kremlin se prépare à l'élection présidentielle de 2008. Si, pendant l'élection précédente, les medias imprimés se trouvaient relativement à l'écart, ce risque peut être évalué comme trop dangereux pour la future élection" ("SL Öhtuleht", 04.06).

LETTONIE

La presse se désintéresse, dans une mesure considérable, de la politique étrangère russe. Cependant, l'énoncé du verdict contre les ex-copropriétaires de IOUKOS était un prétexte important pour manifester cet intérêt. "Ce procès a nui à l'image de la Russie" ("Diena", 02.06).

Les médias voient également dans la démission d'Arkadi Evstafiev du poste de directeur général de "Mosenergo" une nouvelle manifestation de la lutte du Kremlin contre les oligarques. "En ce qui concerne le président de RAO "EES Rossii" (Electricité de Russie) Anatoli Tchoubais, Vladimir Poutine trouve désavantageux du point de vue tactique de le démettre aujourd'hui de ses fonctions, car il est considéré en Occident comme l'incarnation des réformes libérales en Russie" ("Tchas", 06.06).

L'acquisition par "Gazprom" du journal "Izvestia" a été interprétée comme un témoignage de l'intention du Kremlin de contrôler les médias indépendants. "A la veille de l'election-2008, le Kremlin se débarrasse des médias indépendants en les rachetant" ("Telegraf", 03.06).

Les médias ont vu un sens politique dans les actions lancées contre les supporters lettons arrivés à Saint-Pétersbourg pour soutenir leur sélection nationale de football. "Cultiver l'image de l'ennemi extérieur, ce n'est pas l'affaire de quelques voyous, cela relève de la politique de l'Etat" ("Diena", 07.06).

LITUANIE

La presse a commenté le résultat négatif du référendum en France et aux Pays-Bas sur la Constitution de l'UE comme le refus de la Vieille Europe de soutenir les pays pauvres d'Europe de l'Est dans leur confrontation avec la Fédération de Russie. "Pour nous, il est bien plus important aujourd'hui de savoir non pas comment a voté la France, mais comment votera le congrès américain sur la résolution exigeant que Moscou renonce à tout jamais à ses revendications territoriales en Europe de l'Est" ("Vakaru ekspresas", 01.06).

L'entrée de "Gazprom" russe dans la lutte pour la raffinerie de pétrole "Mazeikiai nafta" ne réjouit pas non plus la presse nationale qui voit dans la dépendance économique vis-à-vis de la Fédération de Russie une menace pour la sécurité nationale de la Lituanie. "Le capital russe vise, comme toujours, à profiter du secteur énergétique lituanien" ("Verslo zinios", 03.06).

Le verdict dans l'affaire IOUKOS a suscité une nouvelle vague de critiques à l'adresse du Kremlin. "L'indépendance de la justice n'existe pas en Russie. Les juges sont des fonctionnaires ordinaires qui touchent un petit salaire et que l'on peut manipuler" ("Respublika", 04.06).

L'achat des "Izvestia" par "Gazprom" a été interprété comme un nouveau cas d'absorption d'un média privé par l'Etat. "On suppose que Vladimir Potanine, un des hommes les plus riches de Russie, a consenti à renoncer au contrôle du journal parce qu'il ne veut pas se disputer avec le Kremlin" ("Lietuvos rytas", 03.06).

UKRAINE

Nombre de publications dont les auteurs critiquent la Russie sont consacrées à la clôture du procès Khodorkovski. "Khodorkovski et Lebedev ont été jetés en prison lorsqu'ils ont décidé de faire de la Russie une république parlementaire" ("Lvivska gazeta", 02.06).

Les experts ukrainiens sont dans leur ensemble pessimistes sur les perspectives de participation de l'Ukraine au projet d'Espace économique unique (EEU). "Notre pouvoir n'a pas aujourd'hui de vision nette de la possibilité de s'intégrer à la fois à l'EEU et à l'UE" ("Glavred", 01.06).

Les médias affirment que l'Ukraine et la Russie feraient bien de conjuguer leurs efforts pour entrer ensemble à l'OMC. "Nous sommes voués à y entrer ensemble parce que le premier à y adhérer bloquera nolens volens l'adhésion de l'autre" ("Kievski telegraf", 04.06).

La presse craint que la Russie ne cherche à créer un empire médiatique dans l'espace de la CEI. "La présence de la Russie en Ukraine est plus large qu'on pourrait le croire. Elle est consécutive au projet d'empire russe que prépare la partie de l'élite intellectuelle russe aujourd'hui qui s'est rapprochée du pouvoir au Kremlin. Sans l'Ukraine, ce projet ne saurait être réalisé" ("Lvivska gazeta", 03.06).

Les médias ont pris une position négative envers la campagne médiatique prétendument déclenchée en Russie contre les constructeurs d'avions ukrainiens. "Les spécialistes des relations publiques de Moscou ont pour but non seulement de faire échouer la réalisation de l'accord ukraino-russe intergouvernemental mais aussi de compromettre les autorités politiques supérieures de l'Ukraine et les milieux d'affaires ukrainiens" ("Lvivska gazeta", 02.06).

MOLDAVIE

Le plan de normalisation de la situation en Transnistrie proposé par Kiev a déçu la presse. Les médias l'ont considéré comme un compromis inadmissible pour la Moldavie. L'Ukraine, tout en pensant à ses propres intérêts économiques dans la région, s'efforce de contenter tout le monde, estiment les journalistes. "L'Association de politique extérieure estime que l'Ukraine a commis une erreur en omettant le problème du retrait des troupes et des armements russes et en passant sous silence la perspective d'une participation de la Roumanie, des Etats-Unis et de l'UE aux négociations de paix" ("Moldova Suverane", 02.06).

L'achat des Izvestia par Gazprom a eu un grand retentissement. Le commentaire est sans équivoque : Poutine utilise le monopole gazier pour rétablir le contrôle de l'Etat sur les médias. "Plus vraisemblable est la version selon laquelle le monopole d'Etat au chiffre d'affaires se mesurant en milliards de dollars continue à élargir sa niche sur le marché des médias influents en vue des législatives de 2007 et de la présidentielle de 2008" ("Novosti-Moldova", 06,06).

Le jugement prononcé dans le procès Khodorkovski-Lebedev-Kraïnov a provoqué des réactions négatives. "Le crime réel est l'assassinat de sang-froid de la justice russe par les procureurs, commandité par le parrain Vladimir Poutine" ("PRESS Obozrenie", 02.06).

ARMENIE

L'information sur le retrait des bases russes de Géorgie et leur transfert en Arménie a rencontré un écho nettement négatif dans la communauté médiatique. La presse prédit que l'installation sur le territoire du pays de sites militaires "indésirables" du point de vue des Etats voisins et des pays occidentaux aura des conséquences politiques et économiques lourdes pour le pays. "L'adoption par la Russie d'une pareille décision peut avoir deux conséquences : premièrement, elle provoquera une tension supplémentaire à cette étape des difficiles négociations arméno-azerbaïdjanaises et, deuxièmement, elle fera échouer un éventuel dialogue arméno-turc. D'autre part, l'enthousiasme que les autorités arméniennes manifestent à cette occasion confirme une nouvelle fois les propos d'une personnalité officielle russe qui a dit que l'Arménie était un poste avancé de la Russie" ("Aravot", 01.06).

Des publications refont leur apparition dans la presse dont les auteurs considèrent le départ des militaires russes d'Akhakalaki comme une tragédie pour les Arméniens résidant dans cette région. "Les habitants locaux sont moins affligés par la perspective de rester sans travail que par le fait que les bases russes ne seront plus là". A Djavahk plusieurs générations ont grandi, pour lesquelles les bases militaires étaient la plus grande garantie de leur sécurité" ("AZG", 02.06).

La réaction de la presse au jugement prononcé dans l'affaire des chefs de Youkos et de MENATEP est nettement négative. "Poutine a ainsi écarté un rival dangereux. C'est ce qui explique en même temps le verdict aussi sévère, les neuf ans d'emprisonnement. Cela veut dire que Khodorkovski sera en prison jusqu'en 2012, c'est-à-dire éloigné non pas d'une seule mais de deux campagnes présidentielles" ("Aravot", 02.06).

GEORGIE

Les plans de Moscou et de Tbilissi concernant la création d'un Centre antiterroriste russo-géorgien suscitent des craintes dans les milieux d'experts géorgiens. "L'objectif des autorités géorgiennes était de faire coïncider le retrait des bases avec les élections. Partant, les Russes ont donc la possibilité de mettre à profit ce délai, si important pour les autorités géorgiennes, pour réorganiser et moderniser le mécanisme d'influence de leur Etat" ("Rezonansi", 02.06).

Les plans de la Russie en vue de transférer une partie des matériels militaires à Gumri (Arménie) sont considérés par la presse comme une menace pour la sécurité de la région. "L'accord concernant le retrait des bases russes du territoire géorgien est une bonne nouvelle. Dans le même temps le déploiement des militaires et des biens retirés de Géorgie en territoire arménien est une question qui doit être réglée par les gouvernements de l'Arménie et de la Russie. En tout cas, le déploiement de forces armées étrangères dans un Etat indépendant ne saurait contribuer à la stabilité en général et à la recherche de moyens pacifiques de règlement des difficultés existantes" ("Novosti-Gruzia", 03.06).

Les perspectives du GUAM, qui est perçu en qualité de digne remplaçant de la CEI, ont été débattues avec animation. "Les fonctions de la Géorgie en tant que leader régional se dessinent déjà. C'est bien visible depuis la visite effectuée à Tbilissi par le président des Etats-Unis, George W.Bush. Il faut s'attendre à un renforcement du GUAM et à une augmentation du nombre de ses membres, la prochaine adhésion pouvant être celle de l'Arménie" (Khvalindeli dge, 07.06).

AZERBAIDJAN

Le transfert en Arménie des armements des bases russes de Géorgie soulève la question d'éventuelles mesures de rétorsion à l'égard de la Russie. "Moscou a ignoré les protestations de Bakou face au transfert de matériels de guerre russes en Arménie. En dépit des démarches réitérées de Bakou au-devant de Moscou, notamment dans le règlement du problème analogue du séparatisme en Tchétchénie, la Russie montre une nouvelle fois sa position pro-arménienne dans le règlement du conflit lié au Nagorny Karabakh. Par conséquent les autorités azerbaïdjanaises vont devoir reconsidérer leur politique vis-à-vis de la Russie et approfondir les liens avec les Etats-Unis, l'Union européenne et l'OTAN" ("Azadlyg", 02.06).

Pour les médias azerbaïdjanais la fermeture du radar de Gabala pourrait être une réponse à d'éventuelles livraisons d'armes à l'Arménie. "Bakou a de quoi répondre à cette démarche de Moscou en vue de renforcer son "avant-poste" dans le Caucase du Sud" ("Zerkalo", 02.06).

La nouvelle volée de bois vert adressée à la Russie accusée de soutenir le séparatisme au Caucase a pour origine les informations sur la rencontre que les chefs des républiques non reconnues - Abkhazie, Ossétie du Sud, Transnistrie et Nagorny Karabakh - devraient avoir à Moscou dans le mois à venir. "Le Front populaire, qui au début des années 90 avait obtenu le retrait d'Azerbaïdjan des bases militaires russes, s'était heurté par la suite aux surprises préparées par la Russie pour se venger de cela sur le front du Nagorny Karabakh. La Géorgie elle aussi se heurtera à des problèmes créés par la Russie. Il s'agit de la région géorgienne de Djavakheti à dense population d'Arméniens nourrissant des sentiments séparatistes" ("Eni Moussavat", 05.06).

KAZAKHSTAN

Les articles consacrés aux solennités anniversaires à Baïkonour ont été particulièrement abondants dans les médias. La création de l'entreprise conjointe russo-kazakhe Baïterek est qualifiée de "plus grand projet spatial international dans l'espace post-soviétique".

Les grands moyens d'information mettent l'accent que les avancées du Kazakhstan en ce qui concerne certains indices du développement économique. "Bien des choses que l'on s'apprête à faire en Russie commencent à être réalisées au Kazakhstan. C'est la réforme du système bancaire, l'introduction des pensions par capitalisation, la "monétarisation des avantages en nature", la création de clusters industriels" ("Kazinform", 03.06).

En mettant l'accent sur la nécessité de drainer des investissements étrangers dans le secteur énergétique, les experts accordent la préférence aux capitaux russes. "Le Centre énergétique d'Ekibastouz lance un appel d'offres concernant la transmission en gestion par procuration d'un paquet d'actions de la centrale électrique N° 2 d'Ekibastouz. L'investisseur russe est avantageux pour le Kazakhstan sur les plans politique, économique et technologique. A condition, bien sûr, que des compagnies kazakhes ne soient pas sur les rangs" (Liter.kz, 03.06).

Le Kazakhstan cherche toujours à s'affranchir de la dépendance du transit. A cet égard la presse rappelle les propositions d'Astana de prolonger le pipeline Bakou-Tbilissi-Ceyhan (BTC) jusqu'à Aktaou et d'élargir le Consortium pipelinier caspien. "Noursoultan Nazarbaïev a montré au Caucase, à Washington et à Moscou sa volonté politique de parvenir à un transit de grande envergure par l'oléoduc BTC contournant la Russie. Cependant, il a pris un temps mort pour pouvoir améliorer les conditions de transit via la Russie et le Caucase par les itinéraires existants" (Kompromat.kz, 01.06).

KIRGHIZIE

Les médias ont activement débattu des possibles conséquences de l'ingérence chinoise dans les affaires centrasiatiques. La thèse selon laquelle la Kirghizie est, pour Moscou, une monnaie d'échange dans son marchandage politique avec les Etats-Unis et la Chine a fait sa réapparition dans le champ informationnel du pays.

La Russie n'a pas de politique étrangère nette et ne cesse de céder position après position dans l'espace post-soviétique, soulignent les médias kirghiz. "Ces deux dernières années, la Russie a su prouver son incapacité de préserver son influence sur le plan de la politique extérieure (...). La Fédération de Russie a perdu presque toutes les grandes batailles (...). La Russie n'a su se maintenir dans aucun pays où son engagement dans le jeu politique contre les Etats-Unis et l'UE était sérieux (Gazeta.KG, 02.06).

Les journaux citent l'avis du président de la Coalition kirghize "Pour la démocratie et la société civile", E.Baïssalov, qui affirme que la coopération russo-kirghize est désormais impossible en raison de l'instauration définitive, en Fédération de Russie, d'une dictature politique. "Le jugement prononcé contre Mikhaïl Khodorkovki et Platon Lebedev (...) est le témoignage de l'instauration définitive en Fédération de Russie d'un régime autoritaire qui foule aux pieds les principes de la justice et de la défense des droits et des libertés fondamentales de l'homme (...). Sous la direction de Vladimir Poutine, la Russie a approuvé intégralement et inconditionnellement le massacre de centaines de civils à Andijan (...). Poursuivant son intégration dans le cadre de la CEI, de l'OTSC (Organisation du Traité de sécurité collective, ndlr) et de l'OCS (Organisation de coopération de Shanghai, ndlr), la Kirghizie doit se guider sur la reconnaissance du caractère manifestement non démocratique du gouvernement actuel en Fédération de Russie" ("KyrghyzInfo", 01.06).

De l'avis de la presse, la xénophobie incurable des médias russes qui recherchent partout avec obsession des signes du fondamentalisme islamique jette le discrédit sur l'image politique de la Russie. "Les médias russes aident la Russie à perdre son image de pays ami aux yeux de ses anciens alliés" (Gazeta. KG, 01.06).

OUZBEKISTAN

Les médias ouzbeks portent leur attention essentielle sur la déclaration du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov selon laquelle les talibans et les terroristes tchétchènes étaient impliqués dans les événements d'Andijan. "Il convient de mener une enquête sur les origines de cette situation, établir comment un groupe d'hommes armés a pu faire irruption sur le territoire d'Ouzbékistan, prendre des otages, s'emparer d'armes et occuper des édifices" ("Fergana.Ru", 02.06).

Comme toujours, les médias se montrent attentifs au problème des travailleurs ouzbeks en Russie. Les tracasseries bureaucratiques et la paperasserie dont s'accompagne en Russie l'embauche légale de travailleurs étrangers provoquent des réactions nettement négatives. "Les Russes doivent enfin comprendre qu'en accordant du travail aux Ouzbeks, ils préservent le calme et la sécurité chez eux, épongent en partie les tensions sociales en Ouzbékistan" ("TRIBUNE.uz", 02.06).

TADJIKISTAN

Les médias ont salué la dénonciation, par le parlement tadjik, de l'accord passé en 1994 entre les gouvernements de Russie et du Tadjikistan sur l'achèvement du chantier de la centrale hydraulique du Rogoun. Soulignant que toutes ces années les Russes ont brandi le prétexte de l'"instabilité politique au Tadjikistan" pour éviter d'investir dans la centrale, les commentateurs tadjiks comptent que les efforts accomplis par le groupe RusAl pour achever sa construction seront plus efficaces. "Le peuple du Tadjikistan espère maintenant que l'achèvement de la construction de la centrale du Rogoun n'est pas loin. A condition que RusAl confirme son image d'investisseur sûr et prestigieux et que le gouvernement tadjik remplisse ses engagements" ("Vetcherny Douchanbe", 03.06).

Les journalistes tentent d'établir qui est responsable de l'expulsion de Russie de 200 Tadjiks le 24 mai dernier. "Une fois dans leur pays, ces personnes se sont réunies devant l'édifice de l'aéroport de Douchanbé pour exiger avec indignation des autorités du pays la compensation de l'argent dépensé pour les billets d'avion. Selon les calculs préalables, le montant général à dédommager approche 45 000 dollars" ("Asia-plus", 03.06).

La presse a parlé du procès Khodorkovski. De l'avis du leader de la Coalition kirghiz "Pour la démocratie et la société civile", E.Baïssalov, cité par les médias électroniques tadjiks, un régime autoritaire s'est définitivement établi en Russie. "L'élimination par Vladimir Poutine de son concurrent politique éventuel et la confiscation d'un bien valant plusieurs milliards de dollars en vertu d'un jugement manifestement inéquitable représente pour la Russie un événement à mettre en parallèle avec le verdict prononcé il y a cinq an contre Feliks Koulov en Kirghizie " ("Avesta", 02.06).

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