Les libertés démocratiques de moins en moins nombreuses en Géorgie avec la venue au pouvoir de Mikhaïl Saakachvili

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MOSCOU, 7 juin - RIA-Novosti. Avec la venue au pouvoir du Président de la Géorgie, Mikhaïl Saakachvili, les libertés démocratiques authentiques sont devenues beaucoup moins nombreuses dans ce pays, a déclaré le directeur de l'Institut d'études politiques, Sergueï Markov, en intervenant mardi à la table ronde "Russie-Géorgie: un regard sur l'avenir".

"Malgré la démocratie promise, les libertés démocratiques authentiques sont même devenues moins nombreuses en Géorgie sous la présidence de Mikhaïl Saakachvili que sous celle d'Edouard Chevardnadzé. Qui plus est, la Géorgie est en train d'évoluer manifestement dans le sens du régime créé à l'époque sous la présidence de Leonid Koutchma en Ukraine", estime le politologue russe.

Selon Sergueï Markov, en Géorgie les autorités contrôlent absolument tous les médias, alors que la lutte contre la corruption n'y est pas menée par des méthodes légales.

"Toute sorte de fondations extrabudgétaires existent auprès des organes chargés de faire respecter la loi, officines dans lesquelles les criminels de tout bord tiennent les cordons de la bourse", a noté l'expert. Qui plus est, les amendements apportés à la Constitution de la Géorgie à la suite de la "révolution des roses" ont permis a Mikhaïl Saakachvili de s'emparer de "nouveaux morceaux du pouvoir", a indiqué le directeur de l'Institut d'études politiques.

D'après Sergueï Markov, il est en Géorgie quatre mythes concernant la Russie. Le premier mythe dit que c'est justement la Russie qui est responsable de tous les malheurs de la Géorgie. Le politologue russe estime que cela témoigne tout simplement du refus de Tbilissi de reconnaître ses propres erreurs, et tout particulièrement, en ce qui concerne ses relations avec les minorités ethniques. D'après le deuxième mythe, la Géorgie pourrait à l'avenir vivre aux crochets de l'Union européenne (UE) et des Etats-Unis comme elle avait auparavant vécu à ceux de la Russie", a noté l'expert. "Mais nous ne le permettrons", a-t-il ajouté.

Selon encore un mythe, la Géorgie pourrait "jouer" sur le conflit entre la Russie et l'Occident, ce qui est en fait très peu probable, estime Sergueï Markov, car la Russie cherche elle-même à se rapprocher de l'Europe.

Et enfin, le dernier mythe dans les relations russo-géorgiennes porte sur l'attitude de Tbilissi qui ne veut toujours pas faire la paix avec les républiques rebelles autoproclamées sur le territoire géorgien, mais tient plutôt à les mettre à genoux, a noté l'expert russe. Or, estime Serguei Markov, Tbilissi n'y arrivera sans doute pas.

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