Les chrétiens doivent "relever ensemble les défis négatifs du monde: la violence, l'égoïsme, le relativisme moral" dans les conditions de la mondialisation.
"Nous espérons que nous lutterons ensemble contre tout ce qu'il y a de négatif dans notre vie", a dit Alexis II avant de noter que l'Église orthodoxe russe plaçait de grands espoirs dans le nouveau pape Benoît XVI.
Le Patriarche s'est dit persuadé que les processus de mondialisation pourraient provoquer la perte de l'identité nationale, l'unification des cultures, "si on n'accorde pas une place décente à l'appartenance religieuse de l'individu dans l'architecture de l'avenir".
L'homme fidèle à ses traditions spirituelles trouvera lui-même sa place dans le monde, alors que les gens privés de traditions peuvent perdre leur identité, à son avis.
"C'est pour cette raison que nous cherchons à introduire la discipline "Culture orthodoxe" en Russie (à l'école - ndlr.), elle montre nos racines, nos traditions", a noté le Patriarche. La tendance à "cacher les racines spirituelles" de la civilisation européenne devient de plus en plus marquée en Europe.
"Poussée à l'absurde, la tolérance empêche parfois le chrétien de dire ouvertement ce qu'il considère comme péché ou comme vertu", a ajouté le Patriarche.