Nikolaï Bordiouja: il n'est pas nécessaire de créer une nouvelle base militaire au Kirghizistan

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BICHKEK, 31 mai - de notre correspondante Ioulia Orlova. Il n'est pas nécessaire de créer une nouvelle base militaire.s dans le sud du Kirghizistan, selon le secrétaire général de l'Organisation du Traité de Sécurité collective (OTSC) Nikolaï Bordiouja.

L'OTSC réunit l'Arménie, la Biélorussie, le Kazakhstan, le Kirghizistan, la Russie et le Tadjikistan.

"Je ne comprends pas à quoi servirait cette base", a-t-il noté avant d'expliquer que les bases militaires de l'OTSC ne seront pas utilisées pour régler les conflits politiques à l'intérieur des pays membres, même s'ils présentent un danger pour la sécurité de la région. "Ces problèmes doivent être réglés par des organes judiciaires forts et unis, on n'a pas besoin des bases militaires".

Le Kirghizistan a accueilli une base américaine et une base russe sur son territoire.

Les événements survenus le 13 mai dernier dans la vallée du Ferghana ont de nouveau confirmé la nécessité de renforcer les ressources politiques et policières de l'OTSC, à son avis.

Le 13 mai, des insurgés ont pris le contrôle de la prison et de plusieurs édifices administratifs dans la ville ouzbèque d'Andijan. Les affrontements entre les rebelles et les troupes gouvernementales ont fait des morts et des blessés.

La ministre kirghize par intérim Roza Otounbaïeva a déclaré mardi que le Kirghizistan n'avait jamais souhaité déployer d'autres bases militaires étrangères sur son territoire.

Commentant les informations sur l'éventuel déploiement d'un contingent militaire chinois dans le sud de la république, Mme Otounbaïeva a indiqué que le gouvernement n'envisageait pas de transformer "le Kirghizistan en amoncellement de bases étrangères".

Mardi, le journal chinois Huaxia Shibao a rapporté en se référant à Liu Jianchao, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, que la Chine pourrait étudier la question de l'envoi de troupes dans les régions méridionales du Kirghizistan. Il a notamment noté que le déploiement des forces armées dans le sud du Kirghizistan pourrait favoriser la lutte contre le terrorisme, le séparatisme et l'extrémisme" avant de reconnaître que la Chine n'avait pas d'expérience dans ce domaine.

Commentant le même jour les informations sur l'éventuel envoi des troupes chinoises au Kirghizistan à la demande de Bichkek, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Kong Quan a annoncé que la Chine n'avait jamais déployé des bases militaires ni avait dépêché ses troupes à l'étranger.

M.Bordiouja est arrivé à Bichkek le 30 mai dernier. Il s'est entretenu avec le président kirghiz Kourmanbek Bakiev et d'autres dirigeants du pays.

Les discussions ont porté sur le sommet de l'OTSC prévu à Moscou en juin prochain. Le sommet sera notamment consacré aux critères de création d'une liste unique des organisations terroristes qui sera reconnue par tous les membres de l'OTSC, de l'avis de M.Bordiouja. Cela serait une "solution sans précédent" permettant à tous les pays membres de mener une lutte antiterroriste cohérente.

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