La Russie se contentera d'une seule base militaire en Kirghizie

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MOSCOU, 23 mai - RIA Novosti. La création d'une base militaire russe dans la ville kirghize d'Och n'a pas été évoquée au cours de la rencontre d'une délégation russe conduite par Andreï Kokochine, président d'un comité de la Douma (chambre basse du parlement), avec le président kirghiz par intérim Kourmanbek Bakiev, le 19 mai dernier.

Le porte-parole de M.Bakiev, Avazbek Atakhanov a fait lundi une déclaration en ce sens dans une interview à l'agence kirghize "Kabar".

"Il existe un mécanisme de coopération dans le cadre des organisations régionales, telles que la Communauté des États Indépendants (CEI), l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) et l'Organisation du Traité de Sécurité collective (OTSC) dont fait partie la Kirghizie, qui permet de garantir la sécurité en Kirghizie et en Asie Centrale", a dit le porte-parole.

M.Bakiev a déclaré qu'il ne voyait pas de raisons pour augmenter le nombre des effectifs et des matériels de guerre des bases aériennes" à l'issue d'une rencontre avec le ministre américain de la Défense Donald Rumsfeld, selon le porte-parole.

La Kirghizie compte deux bases aériennes, la base russe de Kant, à 30 km à l'est de Bichkek, et la base américaine de Gansi, à l'aéroport international "Manas" de la capitale. Créée en octobre 2003, la base de Kant fait partie de la Force collective de déploiement rapide de l'OTSC. Les effectifs de la base de Gansi participent à l'opération antiterroriste en Afghanistan et font partie de la coalition antiterroriste dirigée par les États-Unis. Par ailleurs, la capitale Bichkek héberge le centre antiterroriste de la CEI.

La ville d'Och est le chef-lieu d'une région de 200.000 habitants située dans le sud de la république, à la frontière avec l'Ouzbékistan. Les Ouzbeks ethniques représentent près de la moitié de la population régionale. Och est située à 70 km au sud-est d'Andijan (Ouzbékistan) où des affrontements entre les troupes gouvernementales et les manifestants ont fait 170 morts (les médias indépendants et les défenseurs des droits de l'homme font état d'un millier de victimes). Tachkent a rejeté la responsabilité du bain de sang d'Andijan sur les islamistes liés au groupe terroriste international Hizb ut-Tahrir (Parti de la libération islamique).

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