"Il n'y a pas, à l'heure actuelle, de problèmes particuliers à la frontière entre nos deux Etats, et le régime de passage normal y est rétabli", a-t-il dit.
Cela dit, Beïchenbaï Jounoussov a cependant reconnu qu'il y avait là certains réfugiés qui avaient quitté leurs foyers dès la première nuit des événements à Andijan. "Des conditions normales ont été créées pour eux, et ils ont des produits alimentaires et des tentes", a indiqué le vice-président du Service de sécurité nationale de la Kirghizie.
"A l'heure actuelle, des négociations sont en cours avec les autorités ouzbeks pour faire revenir ces réfugiés vers leurs foyers", a-t-il continué.
Somme toute, le Département du service des migrations au ministère des Affaires étrangères de la Kirghizie a recensé 491 réfugiés ouzbeks sur le territoire kirghize. Comme l'a rapporté la veille l'agence "Kabar", "tous ils ont reçu des fiches d'enregistrement leur permettant de rester en Kirghizie".
Toujours selon cette agence d'information, le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a exhorté les autorités de la Kirghizie à continuer à honorer leurs engagements juridiques, en donnant notamment l'accès dans leur pays aux réfugiés en provenance de l'Ouzbékistan et en en garantissant la protection requise.
Comme il a été souligné, la Kirghizie avait signé et ratifié la "Convention sur le statut des réfugiés" de 1951 et son protocole additionnel de 1967.
Des troubles massifs à Andijan - la quatrième grande ville de l'Ouzbékistan - ont éclaté vendredi 13 mai. Selon les informations officielles, ces événements tragiques ont emporté 169 vies humaines. Quoi qu'il en soit, les journalistes et les défenseurs des droits de l'homme parlent des centaines de victimes.
