Les dirigeants russes n'ont pas de stratégie d'influence en CEI (un expert)

S'abonner
MOSCOU, 16 mai - RIA Novosti. La Russie n'a pas de stratégie d'influence qui lui permettrait d'influer sur les processus se déroulant dans le cadre de la Communauté des Etats indépendants (CEI), a déclaré le vice-président de l'Académie de géopolitique, Leonide Ivachov, au cours d'une conférence de presse tenue lundi à Moscou.

"Les dirigeants russes sont informés de la situation prévalant dans les pays de la CEI, dans les anciennes républiques soviétiques, cependant ils n'entreprennent rien: ils veulent exercer un impact sur l'espace de la CEI mais ne disposent pas de la stratégie nécessaire pour ce faire", a déclaré Leonide Ivachov.

Selon celui-ci les sommets qui se tiennent dans l'espace de la CEI "ne sont que des réactions aux processus qui s'y déroulent".

Léonide Ivachov a relevé que tous les événements observés dans l'espace post-soviétique se déroulaient selon un scénario identique.

"Une guerre est menée, dont l'objectif est l'appropriation du patrimoine légué par l'Union soviétique et l'élimination de la Russie en tant que sujet de la politique mondiale", a dit Leonide Ivachov.

Evoquant les événements en Kirghizie et en Ouzbékistan, l'expert a fait remarquer qu'il est incontestable que des forces extérieures sont impliquées dans ce qui se passe dans ces pays mais que "la raison essentielle en est le projet post-soviétique défectueux de la CEI".

Leonide Ivachov a précisé que "dans l'ensemble aucun projet démocratique n'avait été réalisé dans l'espace de la CEI".

"Dans la plupart des nouveaux Etats indépendants c'est le clanisme accommodé d'éléments de dictature qui prédomine. Cependant, aucun de ces Etats ne dispose d'une stratégie de sortie de la crise. Les régimes continuent de tenir aux peuples le langage de la force", a souligné Leonide Ivachov.

De l'avis du politologue, les événements en Ouzbékistan auront un prolongement.

Dans le même tempsm Leonide Ivachov estime que plus la Russie fait des concessions politiques et économiques aux autres Etats et plus fortes sont les pressions que ceux-ci exercent sur elle.

"Les exigences économiques et politiques ne feront que croître", a dit en conclusion le vice-président de l'Académie de géopolitique.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала