Le CSKA Moscou à deux pas de la Coupe UEFA

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MOSCOU, 27 avril. Par Mikhaïl Smirnov, commentateur sportif de RIA-Novosti. La semaine à venir pourrait s'avérer "historique" pour le football national. Le CSCA Moscou n'a que remporter un duel de deux matches face au Parma FC italien en demi-finales de la Coupe UEFA pour entrer dans l'histoire comme le premier finaliste russe de ce tournoi prestigieux de clubs de football européens. Mais les sportifs de l'armée seraient aussi contents de gagner ce trophée d'honneur le 18 mai sur le stade Jose-Alvalade, de triste mémoire pour les supporters russes, à Lisbonne.

Mais il est vrai que, pour cela, il faudra toujours "passer" par le Parma.

Le 2 octobre 2002, laissant, sous la pluie battante, inscrire le but décisif à la dernière minute du match, l'équipe de l'armée russe quittait la pelouse du stade Ennio Tardini les larmes aux yeux. Son coach, Valeri Gazaev, répondait, déprimé, aux questions de journalistes à la conférence de presse donnée après le match. Pour lui, ces rencontres avec le Parma ont été les premières après sa nomination. Je lui ai dit à l'époque que le CSKA ne serait pas en reste et qu'il saurait prendre sa revanche. Deux ans et demi après, l'occasion s'est présentée.

Le paradoxe du face-à-face actuel, le deuxième de ces deux dernières années, du CSKA et du Parma FC, est que, à l'opposé de 2002, où le Parma était donnée largement favori, presque tous les experts prédisent aujourd'hui une revanche convaincante pour le club de Moscou. Car, prétend-on, le Parma à une mission de loin plus intéressante, la préservation de sa place dans la série A du championnat d'Italie. Autant dire que le match serait mené par une deuxième équipe. Pietro Carmignani, le coach du Parma FC, qui aurait promis de faire jouer contre les Moscovites des doublures, s'est laissé entraîner dans la "guerre de propagande".

Il se plaint de la situation, très difficile selon lui, dans laquelle s'est retrouvée son équipe au cours du championnat national et dit que les meilleures forces seront engagées pour améliorer la position du Parma. Et qu'il ménagera ces forces en jouant contre le CSKA. Carmignani se plaint aussi de l'indifférence des autorités de football d'Italie et cite l'exemple de leurs collègues russes qui ont accepté de reporter deux matches du club de Moscou dans le cadre du championnat russe pour lui permettre de se préparer mieux aux demi-finales en Coupe UEFA. Tout, dirait-on, est contre le Parma.

Et pourtant. Le CSKA ferait bien de ne pas être tellement sûr quant au résultat du match. Oui, aujourd'hui, l'équipe italienne n'a plus d'étoiles comme Nakata, Mutu ou Adriano. Mais de jeunes talents montent : Gilardino, Bonera (défense) et Frey (gardien de but). Enfin, quand on se sent proche des finales, on est toujours tenté de les remporter, quelle que soit la position dans le championnat national.

Mais les sportifs de l'armée ont aussi leurs problèmes à eux. Plusieurs joueurs ont des cartes jaunes et, s'ils font l'objet d'avertissements à Parma, ils auront à passer le match à Moscou. Ce sera alors le tour de Gazaev de réfléchir à ceux qui défendront les couleurs du club. Enfin, le "calendrier de faveur" dont bénéficient les sportifs de l'armée au championnat national pourrait leur jouer un mauvais tour : la fatigue, ce n'est pas bien, mais l'absence de pratique du jeu n'est pas le meilleur des cadeaux aux footballeurs.

Oui, rien n'est encore décidé dans le face-à-face CSKA-Parma. Mais, avouons-le : jamais encore un club russe n'a été aussi proche du célèbre trophée.

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