Inauguré mardi à Milan par une table ronde d'entrepreneurs sur le thème "Russie-Italie: attractivité des marchés et perspectives de la coopération économique", le forum a déménagé à Venise où dominent la culture et l'art.
Il s'agit, en fait, d'un festival de la culture russe qui, pendant deux jours, animera la ville des canaux.
Les meilleures scènes de Venise ont été mises à la disposition des artistes russes. Ainsi, la place Saint-Marc a accueilli mercredi le Ch�ur des cosaques du Kouban. Le soir même, l'ensemble Solos de Moscou dirigé par l'altiste Iouri Bachmet donnera un grand gala à l'opéra La Fenice. Jeudi, en la cathédrale Saint-Marc après la messe du matin, le ch�ur de chambre masculin Peresvet exécutera des chants liturgiques.
Plusieurs expositions et présentations des derniers livres consacrés aux différents aspects des relations russo-italiennes sont au programme.
Mais le forum, ce ne sont pas seulement des expositions et des concerts. Deux tables rondes sérieuses sont prévues sur l'île San Giorgio Maggiore dont les salles anciennes de la fondation Giorgio Cini avaient accueilli des sommets du G-8.
La première organisée mercredi a pour thème "Saint-Pétersbourg et Venise: questions et solutions communes": elle porte sur la restauration des centres historiques, le développement des infrastructures des transports dans les quartiers historiques, les problèmes écologiques liés à la proximité de la mer et la construction d'ouvrages de protection contre les inondations.
La deuxième prévue pour jeudi portera sur la promotion du tourisme bilatéral.
Mercredi, dans le cadre du Forum-dialogue, un accord a été signé sur la renaissance du prix international Léonard de Vinci qui sera décerné à Saint-Pétersbourg et à Florence. Né en Russie dans les années 1990, ce prix récompense le mécénat et le développement du secteur humanitaire. Parmi les lauréats de ce prix on peut citer le président du Comité international olympique, Juan Antonio Samaranch, le maire de Saint-Pétersbourg, Anatoli Sobtchak, la princesse de Galles Diana et le fondateur des Goodwill Games, Ted Turner.
On a également assisté à la présentation officielle du projet "Ad fontes: vers les origines chrétiennes de l'unité de l'Europe", une initiative conjointe de l'association "Sophie: idée de la Russie, idée de l'Europe" (Rome) et l'Institut d'État des relations internationales (Moscou).
"Notre forum est une forme de coopération humanitaire, une sorte de laboratoire des diverses initiatives intéressant les sociétés civiles", a indiqué le coprésident russe du forum, Sergueï Iastrjembski, qui est aussi l'émissaire du président russe pour la promotion des relations avec l'Union européenne.
"Le programme du forum actuel a été entièrement conçu par les Russes. La balle est dans le camp de nos partenaires italiens qui devraient proposer des idées clés pour la rencontre suivante qui se tiendra sans doute en Russie à la veille du prochain sommet russo-italien prévu pour l'automne prochain", a-t-il dit.
Le Forum-dialogue russo-italien a été créé en 2004 sur l'initiative des dirigeants des deux pays. L'objectif de cette organisation est d'étendre le dialogue à la société civile et d'aider les deux leaders à élaborer un nouvel ordre du jour. Il démontre une volonté de bâtir des relations internationales modernes en mettant à contribution la politique, la culture, la recherche, avec l'aide des organisations économiques et sociales.
