Une zone de libre échange entre la Russie et l'Union européenne: une perspective réelle

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BERLIN, 27 avril - RIA-Novosti. Nikolaï Chmelev, directeur de l'institut académique russe de l'Europe, estime que la perspective de création d'une zone de libre échange entre la Russie et l'Union européenne est réelle.

A Berlin à l'invitation de la Maison de la science et de la culture de Russie, le chercheur russe est intervenu à une réunion du club de la presse russo-allemand de RIA-Novosti.

Du sommet Russie - UE qui se déroulera le 10 mai, il faut s'attendre à des progrès en matière de création de l'espace économique unique, a indiqué l'académicien.

"La création d'une zone de libre échange est possible et réelle. Déjà, le capital se déplace sans beaucoup d'entraves dans les deux sens", a souligné Nikolaï Chmelev.

En Europe et en général en Occident, on continue de croire que "la Russie bénéficie d'une assistance financière", a dit le chercheur. Pourtant, ces quinze dernières années, le rapport entre les rentrées et les sorties de capitaux de Russie est de 1 à 4.

"C'est nous qui finançons l'Occident, et pas l'inverse", a-t-il déclaré.

A son avis, le prochain sommet Russie-UE constituera un nouveau pas en avant en matière de création des quatre espaces communs (sécurité extérieure et intérieure, économie, culture, éducation).

"Certains experts craignent que des difficultés puissent surgir en matière de sécurité extérieure commune, mais il y a toujours un espoir que nous finirons par nous entendre sur des choses sérieuses", a-t-il déclaré.

Nikolaï Chmelev estime aussi que vu l'état de choses actuel, ni Moscou, ni Bruxelles ne sont intéressés à ce que la Russie adhère à l'Union européenne.

"Avant, l'Union ferait bien de digérer le récent élargissement", a souligné l'académicien.

D'autre part, Moscou n'a pas non plus besoin de cette adhésion : "Peut-on imaginer la situation où les problèmes politiques russes seraient réglés à Bruxelles ?"

A son avis, cela ne signifie pourtant pas que les parties abandonnent leur politique de rapprochement.

Bruxelles veut coopérer avec la Russie dans le but d'instaurer en Europe un climat de paix et de stabilité, dans le domaine de l'approvisionnement énergétique, des transports, de la recherche et de la culture, a-t-il noté.

"Tout cela est réel, à condition de s'entendre", a ajouté l'académicien.

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