L'Usine de pâte et papier sur le lac Baïkal pourrait être fermée si l'on y crée pas un circuit fermé d'approvisionnement en eau, a déclaré mardi le vice-ministre des Ressources naturelles de la Fédération de Russie, Valentin Stepankov, lors d'une rencontre avec les responsables de la compagnie de gestion "Continental Management" (propriétaire de "Baïkalski TsBK").
La situation en matière de modernisation de cette papeterie des plus anciennes en Fédération de Russie a été examinée lors de ladite rencontre au ministère fédéral des Ressources naturelles.
On a rappelé au ministère que, conformément à des ententes enregistrées à la fin des années 1990, les propriétaires de "Baïkalski TsBK" auraient dû entamer la réalisation du projet de modernisation des systèmes d'épuration des eaux à la papeterie. Une partie des fonds (22 millions de dollars) à la mise en oeuvre du programme en question aurait dû venir de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (B IRD), alors que les propriétaires de l'entreprise avaient garanti l'investissement des autres 11 millions de dollars.
Quoi qu'il en soit, a constaté le ministère fédéral des Ressources naturelles, tout au long de plusieurs années, le projet de modernisation de la papeterie n'a toujours pas été entamé. Qui plus est, fin mars dernier, les représentants de la compagnie de gestion "Continental Management" ont même annoncé un nouveau report de la mise en oeuvre du projet de renforcement de la sécurité écologique de "Baïkalski TsBK".
Or, "Baïkalski TsBK" reste à ce jour la seule entreprise dont les eaux industrielles usées se jettent directement dans le lac Baïkal qui figure sur la liste des 17 sites naturels et culturels de la Russie faisant partie du programme de l'UNESCO "Patrimoine universel".
A signaler que le lac Baïkal renferme un cinquième de toutes les eaux douces potables de la planète.
